Paris : les sinistrés de la rue de Trévise toujours dans l’attente quatre ans après
Une petite rue au cœur de Paris. Le 12 janvier 2019, une explosion de gaz soufflait le quartier, faisant quatre morts, 66 blessés et près de 400 sinistrés, des destins brisés. Aujourd’hui, la rue de Trévise vit encore au rythme des travaux. Pour ceux qui y vivaient ou travaillaient, ce sont quatre années de calvaire, et une mémoire toujours à vif. Ameroche Tahir, employé de maintenance dans un hôtel, prenait son café quand tout a explosé. Gravement blessé, il va de nouveau être opéré.
L'enquête judiciaire est loin d'être terminée
Ce matin-là, d’autres n’ont pas été blessés mais ont tout abandonné derrière eux, comme un couple dont l’appartement reste inaccessible. Ils louent depuis plus de quatre ans, avec leurs enfants, un logement dans le quartier, en partie à leurs frais. "Dans un premier temps, le crédit a continué à courir, et il a fallu payer le loyer", dit Florent Salesses, victime de l’explosion. "C’est toute un mode de vie qui a changé", ajoute son épouse.
Ils espèrent réintégrer leur appartement d’ici à deux ans et viennent juste de toucher les premières aides grâce à un accord passé en 2022 : 20 millions d’euros provisionnés par la ville de Paris pour les sinistrés. L’enquête judiciaire, elle, est loin d’être terminée. Selon les premières expertises, un enchaînement de dysfonctionnements a conduit à la catastrophe.
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