Huit personnes mises en examen pour viols et agressions sexuelles répétés de quatre enfants dans la Nièvre
Parmi les suspects figurent les parents des victimes et des membres de leur entourage. Les faits auraient été commis par des personnes qui se "connaissent dans un cadre amical".
Cinq hommes et trois femmes ont été mis en examen, vendredi 9 novembre, pour viols et agressions sexuelles répétés sur quatre garçons aujourd'hui âgés de 4 à 9 ans dans la Nièvre, a déclaré le parquet de Nevers, mardi 13 novembre. Parmi les suspects, figurent les parents des victimes et des membres de leur entourage.
Les cinq hommes ont été placés en détention provisoire, a indiqué à l'AFP le vice-procureur de Nevers, Paul-Edouard Lallois, confirmant une information du Journal du Centre. Les femmes, soupçonnées d'avoir commis "moins d'infractions et de moindre gravité", ont été placées sous contrôle judiciaire.
"Des carences éducatives combinées à des soupçons de maltraitance"
Le vice-procureur a précisé avoir retenu pour l'enquête la période entre 2009, année de naissance du garçon le plus âgé, et 2017, date du placement des enfants motivés par des signalements des services éducatifs. "Les premiers signalements ont fait état de carences éducatives, combinées à des soupçons de maltraitance", a précisé le magistrat. "Une fois que les enfants se sont trouvés dans un milieu protégé, la parole s'est libérée progressivement."
Selon des éléments de l'enquête, menée depuis janvier 2018 par les gendarmes de la brigade de recherches de Château-Chinon, les faits auraient été commis "à domicile" dans de petites communes du centre de la Nièvre. Ces personnes "se connaissent dans un cadre amical", selon le parquet.
Mis en examen pour environ 70 infractions
Les personnes mises en examen sont âgées de 25 à 48 ans. Il s'agit d'un couple et de deux anciens couples, parmi lesquels les parents des victimes, deux frères de 8 et 4 ans, et deux autres frères de 9 et 4 ans. Deux autres hommes mis en examen étaient déjà en détention provisoire dans le cadre d'une affaire similaire.
Mis en examen pour près de 70 infractions, les agresseurs présumés sont notamment suspectés de faits de "viols aggravés sur mineurs (de moins) de 15 ans, pour certains avec un caractère incestueux", de "faits d'agressions sexuelles avec les mêmes circonstances aggravantes", de "corruption de mineurs", de "violences aggravées" ou encore de "privation d'aliments", a précisé Paul-Edouard Lallois.
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