Incendie meurtrier à Nice : l'émotion des habitants après le drame

Les cris d’effroi de tout un quartier devant les flammes. Il est 2h30, dans la nuit du mercredi 17 juillet, quand, au septième et dernier étage d’un immeuble niçois, un appartement s'embrase, prenant au piège toute une famille. Sept personnes vont décéder, dont trois enfants âgés de 5, 7 et 10 ans. Zahir était piégé dans l'appartement. Il a vu ses proches mourir sous ses yeux : "Quelqu’un a rapporté un matelas en bas des fenêtres et dans les deux minutes qui ont suivi, j’ai vu mon beau-père sauter, tomber, et juste après mon grand frère a suivi". Rassemblés au pied de l'immeuble, les yeux rivés sur les fenêtres désormais calcinées, les habitants sont, au lendemain de l'incendie, submergés par l'émotion. 

Trois individus recherchés

Rapidement, la piste criminelle se dessine, confortée par le procureur. Selon les premiers éléments de l'enquête, trois départs de feu se seraient déclarés au premier, deuxième et troisième étage. La vidéosurveillance a également été analysée. Sur les images, on voit trois individus entrer dans le bâtiment quelques minutes avant l'incendie. Ils sont activement recherchés. Jeudi 18 juillet, Gabriel Attal, Gérald Darmanin et Christian Estrosi étaient sur place. Le maire de Nice (Alpes-Maritimes) a été interpellé par les habitants excédés. Un cri de colère pour réclamer des initiatives fortes dans leur quartier, gangrené par le trafic de drogue.