Incendie à Nice : trois départs de feu "intervenus aux 1er, 2e et 3e étages", la piste "d'un conflit sur fond de trafic de stupéfiants" explorée

Un incendie a ravagé un appartement dans un immeuble du quartier des Moulins, à Nice, dans la nuit du mercredi à jeudi. Au moins sept personnes sont mortes, dont trois jeunes enfants et un adolescent.
Article rédigé par franceinfo
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L'incendie a eu lieu dans un immeuble résidentiel situé dans le quartier des Moulins à Nice, le jeudi 18 juillet 2024. (VALERY HACHE / AFP)

L'enquête avance après l'incendie qui a fait sept morts et quatre blessés dans un immeuble résidentiel à Nice (Alpes-Maritimes) dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juillet. Trois départs de feu sont "intervenus aux 1er, 2e et 3e étages", indique le procureur de Nice dans un communiqué de presse transmis à franceinfo. "Les premiers résultats des investigations conduites sous la direction du parquet de Nice confortent totalement la piste criminelle envisagée rapidement après les faits", ajoute-t-il.

"Cette pluralité de mises à feu" a "contribué à la propagation très rapide des flammes". Les premiers éléments de l'enquête, tel que rapportés par le procureur de Nice, mettent "en évidence qu'une voiture de couleur sombre de type citadine se garait" devant l'immeuble où s'est déclaré l'incendie "entre 2h12 et 2h17".

"Il apparaissait que sortaient trois jeunes hommes aux visages non dissimulés, vêtus simplement de tee-shirts et de shorts [...] À l'aide d'un élément récupéré sur place, ils parvenaient rapidement à casser la porte d'entrée de l'immeuble et à y pénétrer. Ils en ressortaient très peu de temps après et prenaient la fuite. Le feu se déclarait juste après", complète le procureur de Nice.

Une enquête ouverte notamment pour "destruction volontaire par incendie en bande organisée"

"Plusieurs relevés en vue d'identification d'ADN et des relevés de traces papillaires ont été réalisées pour des analyses en extrême urgence par le laboratoire de police scientifique de Marseille, précise le procureur. Des autopsies seront rapidement pratiquées sur les corps découverts par l'institut médico-légal du CHU de Nice totalement mobilisé pour ce faire."

"S'il convient à ce stade de faire preuve d'une particulière prudence sur le mobile du passage à l'acte criminel, la piste de faits intervenant dans le cadre d'un conflit sur fond de trafic de stupéfiants, sans lien avec les victimes et leur famille, est explorée", conclut le procureur. L'enquête de flagrance est désormais ouverte pour "destruction volontaire par incendie en bande organisée et ayant entraîné la mort et association de malfaiteurs en vue de la commission de faits de destruction volontaire par incendie en bande organisée", indique le parquet de Nice dans un communiqué.

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