Incendies : dans la tête des pyromanes
La saison estivale aura été marquée par de nombreux feux d'origine criminelle. Comment les gendarmes remontent-ils la piste des pyromanes ? Enquête.
Il y a un mois, dans le Gard, 800 hectares avaient été détruits par les flammes. Un pilote d'avion Bombardier était décédé en internvetion. Selon le procureur, au moins un pyromane aurait mis le feu. Le scénario est récurrent. En février 2019 en Corse, puis dans les Alpes-Maritimes, encore des pyromanes impliqués. Depuis le début de l'année, ils ont allumé au moins 25 incendies. Qui sont-ils ? Peut-on soigner leurs troubles ? Dans les Pyrénées-Orientales, un homme de 26 ans a volontairement allumé une douzaine de feux tout autour de son village. Il tient à rester anonyme. Nous l'appellerons Pierre.
Pas de profil type
Pour ces incendies, il a été condamné à trois mois de prison ferme et a depuis été libéré. À sa connaissance, il n'a jamais fait de victimes. Mais des maisons et une route se trouvent juste à côté. À l'époque, il est âgé de 18 ans et vient de perdre son oncle. Son avocat a défendu une dizaine de pyromanes. Selon lui, rien ne permet de les identifier. Lorsque les enquêtes aboutissent, les pyromanes sont généralement condamnés à se soigner. Pour Pierre, il a fallu une condamnation et un long travail thérapeutique avant d'éliminer ses pulsions. Les auteurs d'incendie volontaire risquent jusqu'à trente ans de prison et 200 000 euros d'amende.
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