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"Maintenant on va aller en enfer puisque rien n’est géré par les autorités" : en Grèce les incendies continuent à s'aggraver

Les pompiers luttent contre les flammes depuis plusieurs jours sur le mont Parnès, au nord d'Athènes, où plusieurs villages ont dû être évacués. Une enquête a été ouverte pour comprendre l’origine de ce feu. 

Article rédigé par Julie Pietri
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les incendies continuent à ravager le mont Parnès, au nord d'Athènes. (LOUISA GOULIAMAKI / AFP)

Athènes ne voit plus ni le soleil. Ni le ciel bleu. Un épais brouillard gris obscurcit le ciel. Cette nuit, ce matin encore, aucun incendie n’a été maitrisé dans le secteur. Iorgos, habitant de la capitale est désabusé : "Le paradis on l’a vu… Maintenant on va aller en enfer, puisque rien n’est géré par les autorités. Quand le feu s’est déclaré à Varibombi il y a deux jours, on a vu une colonne de fumée… Et on nous a dit que tout était sous contrôle. Mais voilà la résultat... »

Cette colonne de fumée est impressionnante. Visible depuis certains quartiers d’Athènes, la forêt de pins brûle depuis plusieurs jours.  Sur la route, des barrages. "C’est terrible. Je ressens de la détresse, de l’aigreur et de la culpabilité pour les jeunes qu’on ait laissé les choses en arriver là", regrette l'adjoint de la commune d’Arranone Miralès Vrettos.  

"Tout est inflammable. Les incendies sont extrêmement durs à éteindre ici."

Iorgos, pompier volontaire grec

à franceinfo

Des arbres calcinés bordent la chaussée qui se fait plus étroite. Des carcasses de voitures. Le chant des cigales a brusquement cessé, l’odeur de fumée prend à la gorge. L'élu montre le ciel : "Vous voyez comme les avions volent bas pour être au plus près des flammes. Mais malheureusement c’est insuffisant." 

"Le feu est dangereux parce que la foret est très dense, elle a subit une longue période de sécheresse et de canicule. Le degré d’humidité de la végétation est très bas", explique Iorgos, pompier volontaire.

Des centaines de personnes à évacuer

Le gouvernement ne semble avoir qu’une solution. Déployer les avions et hélicoptères disponibles, et évacuer. Une alarme retentit sur tous les téléphones, c'est une alerte des autorités : il faut quitter le secteur rapidement. Des centaines de personnes sont concernées. C’est le travail aux portes d’Athènes, d’Anthony Tchaiconèche de la Croix-Rouge grecque : "On a du faire sortir les gens de leurs maisons, certains ne voulaient pas. On a dû les convaincre de partir. C’était vraiment boulversant, parce qu’ils sont en en train de perdre leurs maisons."  Beaucoup ont déjà quitté leur habitation. Tassos Cavalarés veut lui rester le plus longtemps possible pour garder un œil sur son restaurant déjà endommagé par les flammes il y a quelques jours.

"Je suis parti en dernier, et je suis revenu. Ma famille a ce restaurant depuis 100 ans, c’est mon histoire, je ferai tout pour le sauver."

Tassos Cavalarès, restaurateur

à franceinfo

Mais la situation s'agrave rapidement alors que ce vendredi les températures atteignent les 40 degrés. 80 pompiers et militaires français doivent être déployés sur place en renfort, avec du matériel., tandis qu'un autre incendie inquiète particulièrement les autorités, sur l’île d’Eubée, où plusieurs feux menacent de se rejoindre…


En Grèce les incendies continuent à s'aggraver - Le reportage de Julie Piétri

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