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Finale de la Ligue des champions 2022 : un rapport indépendant pointe la "responsabilité première" de l'UEFA dans les indicents

Les conclusions d'une enquête indépendante ciblent aussi la mauvaise réaction des forces de sécurité françaises, faisant valoir que l'usage par la police de gaz lacrymogènes et de sprays au poivre n'avait "pas sa place dans une fête du football".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De graves incidents ont eu lieu lors de la finale de la Ligue des champions au Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 28 mai 2022. (THOMAS COEX / AFP)

L'UEFA, organisatrice de la finale de Ligue des champions 2022 entre le Real Madrid et Liverpool, porte la "responsabilité première" des graves incidents "qui ont quasiment mené au désastre" en mai dernier au Stade de France. C'est la conclusion d'un groupe d'experts au terme d'une enquête indépendante mandatée par l'instance européenne, que l'AFP a pu consulter, lundi 13 février.

"Le groupe a conclu que l'UEFA, en tant que propriétaire de l'événement, porte la responsabilité première des échecs" le soir du 28 mai, peut-on lire dans ce long document. "Les autres parties prenantes ont commis des manquements qui ont contribué [aux incidents] mais l'UEFA était aux commandes."

"Même s'il était raisonnable de déléguer les questions de sécurité à d'autres, en premier lieu la FFF, et de renvoyer à (...) la préfecture de police pour les questions de maintien de l'ordre, il ne s'ensuit pas que l'UEFA soit absoute de sa responsabilité, poursuivent les experts. L'UEFA jouait un rôle central dans l'organisation de l'événement et elle aurait dû surveiller, superviser et contribuer aux mesures de sécurité", font-ils valoir.

L'usage de gaz lacrymogène "n'avait pas sa place"

Attente interminable, supporters et familles aspergés de gaz lacrymogènes ou victimes de vols... Des scènes de chaos avaient eu lieu en marge de cette finale de la Ligue des champions à Saint-Denis, provoquant une vive polémique en France et en Angleterre. Le rapport pointe aussi la mauvaise réaction des forces de sécurité françaises, faisant valoir que l'usage par la police de gaz lacrymogènes et de sprays au poivre n'avait "pas sa place dans une fête du football".

Les experts de ce rapport se sont dits "éberlués" que le schéma de maintien de l'ordre du match ait pu être influencé par l'image de supporters de Liverpool assimilés à des hooligans, une "idée fausse inexplicable". 

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait initialement incriminé les supporters britanniques aux nombreux billets falsifiés, selon lui. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement (qui a quitté son poste depuis), avait par la suite admis s'être "peut-être trompé" sur leur nombre, reconnaissant un "échec".

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