Injures raciales dans "Envoyé Spécial" : l'aide-soignante a porté plainte, la fonctionnaire du tribunal de Montargis suspendue

Dans le reportage diffusé par l'émission de France 2, on voit un couple s'en prendre à Divine Kinkela. L'une de ces personnes est une fonctionnaire du tribunal de Montargis.
Article rédigé par franceinfo
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Divine Kinkela, l'aide-soignante victime de racisme à Montargis dans le Loiret, a déposé deux plaintes contre ses voisins. (LEOTY XAVIER / MAXPPP)

Divine Kinkela, une aide-soignante victime de racisme à Montargis, dans le Loiret, a déposé deux plaintes contre ses voisins, ont appris franceinfo et France Bleu Orléans auprès de son avocat Frank Berton, confirmant une information du Parisien. On voit ce couple proférer des insultes racistes lors d'un reportage diffusé par "Envoyé spécial" le 20 juin dernier.

La première plainte a été déposée à Montargis, pour provocation publique à la discrimination, violences aggravées et harcèlement moral. La seconde a été adressée au doyen des juges d'instruction à Montargis, elle vise des injures publiques à caractère racial.

La fonctionnaire filmée dans le reportage suspendue

Au lendemain de la diffusion, le tribunal de Montargis s'était saisi des propos tenus dans l'émission, mais avait dû se dessaisir de l'enquête au profit du parquet d'Orléans, puisque l'une des personnes filmées proférant des injures appartient au tribunal de Montargis.

Cette fonctionnaire du tribunal de Montargis qui a tenu des propos racistes a été suspendue, a appris franceinfo auprès de la Chancellerie, confirmant une information de BFMTV. La décision est motivée par l'enquête pénale qui vise la fonctionnaire et "l'atteinte à l'image du ministère de la Justice, caractérisée par la gravité des propos tenus"

Arrêté suspension demandé par le garde des Sceaux

L'arrêté de suspension a été demandé par le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, lundi 24 juin, sur la base du rapport des chefs de la cour d’appel d’Orléans, concernant "les propos à connotation raciste" qui "avaient provoqué un vif émoi le 20 juin 2024, à la suite de la diffusion d’un reportage télévisé", écrit la Chancellerie. 

La décision est motivée par "l’enquête pénale ouverte contre celle-ci des chefs d’injures publiques et non publiques à caractère racial, provocation publique à la discrimination et violences sans incapacité à caractère racial" et "par l’atteinte à l’image du ministère de la Justice, caractérisée par la gravité des propos tenus".

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