1er-Mai : l'IGPN saisie après une intervention policière dans la cité universitaire de la Pitié-Salpêtrière
D'après une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, des policiers molestent un étudiant, lui assénant au moins un coup de matraque à l'intérieur de cette résidence universitaire, située au sein de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
Nouveau signalement à la police des polices, après les manifestations du 1er-Mai. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après une intervention violente de policiers dans la résidence universitaire installée au sein de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le 1er mai à Paris, a appris l'AFP auprès de la préfecture de police, mardi 7 mai.
D'après une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, des policiers molestent un étudiant, lui assénant au moins un coup de matraque à l'intérieur de cette résidence, en marge des manifestations. Les faits allégués ont fait l'objet d'un signalement par le préfet Didier Lallement auprès de l'IGPN, qui a ouvert une enquête administrative, a précisé la préfecture de police de Paris.
Selon son récit au site d'information Mediapart, cet étudiant, âgé de 23 ans, était sorti voir ce qu'il se passait en bas de la résidence, où des dizaines de manifestants étaient regroupés. Il était reparti en courant chez lui, effrayé par une charge des forces de l'ordre. Des policiers l'auraient alors pourchassé avant qu'il n'arrive à s'échapper dans la chambre d'un autre étudiant.
Je leur ai dit à plusieurs reprises : 'J'habite ici.' J'avais mes papiers, les clefs de ma chambre et j'étais prêt à tout leur montrer. Mais ils n'étaient pas là pour dialoguer, ils ne voulaient que la violence.
L'étudiant résidant à la Pitié-Salpêtrièreà "Mediapart"
L'étudiant a précisé à Mediapart que ni lui, ni son frère, également présent et blessé au moment des faits, n'avaient l'intention de porter plainte.
L'IGPN saisie trois fois après le 1er mai
C'est au pied de cette résidence universitaire que des manifestants étaient venus se réfugier le 1er-Mai, selon eux pour échapper aux gaz lacrymogènes.
Le gouvernement avait alors, dans un premier temps, évoqué une "attaque" contre cet hôpital, une version remise en cause par des vidéos et des témoignages appuyant la version d'une intrusion en partie due à un mouvement de panique.
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a déjà saisi l'IGPN après la diffusion de deux vidéos filmées à l'occasion des manifestations du 1er-Mai. L'une d'entre elles montre un policier mettre sa matraque dans le pantalon d'un homme interpellé, et un autre montre un CRS lancer un pavé en direction de manifestants.
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