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Critiqué pour avoir qualifié l'intrusion à la Pitié-Salpêtrière "d'attaque", Christophe Castaner maintient sa version des faits

Le ministre de l'Intérieur a de nouveau parlé "d'incidents très graves" ce jeudi soir, tandis que plusieurs responsables politiques l'ont accusé d'avoir menti. Une vidéo permet de mieux comprendre le déroulement de la tentative d'intrusion dans le service de réanimation.

Article rédigé par franceinfo
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Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, quitte l'Elysée, à Paris, le 24 avril 2019. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Des manifestants sont entrés de force, mercredi 1er mai, dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Une trentaine d'entre eux se sont ensuite dirigés devant le service de réanimation chirurgicale de l'hôpital et ont tenté (sans succès) d'y entrer. Sur place dans la soirée, Christophe Castaner a condamné une "attaque". Sur Twitter, il a confirmé : "Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l'ordre: elles sont la fierté de la République".

Mais selon les témoignages d'un manifestant et d'un soignant recueillis par franceinfo, ainsi que les images de l'incident, les personnes présentes dans l'enceinte de l'hôpital cherchaient visiblement à fuir les heurts.

Pour Mélenchon, "Castaner est un menteur"

Après ces récents éléments, des représentants politiques ont vivement critiqué le ministre de l'Intérieur, certains appelant même à sa démission. "Le ministre de l'Intérieur doit cesser de mettre de l'huile sur le feu et doit maintenant s'expliquer sur ses déclarations démenties par les faits", a écrit Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat sur Twitter. "Monsieur Castaner est un menteur, en plus d'être un incompétent", a lancé un peu plus tôt le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "S'il s'agit d'un mensonge délibéré dans le seul et unique but de disqualifier et salir une mobilisation sociale, le ministre de l'Intérieur doit être démis de ses fonctions sans délai", a aussi estimé Benoît Hamon.

Jeudi, le ministère de l'Intérieur a maintenu sa version, sans néanmoins utiliser à nouveau le mot "attaque". "Les faits sont là : l’enceinte de l’hôpital a été forcée, des individus ont tenté de s’introduire dans un service de réanimation", a déclaré la Place Beauvau à franceinfo. "C’est un incident très grave. Il est navrant de constater qu’au lieu de condamner clairement ces faits inadmissibles, certains préfèrent jouer sur les mots pour entretenir une polémique indigne." Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident.

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