Isère : un faux avocat condamné à 3 ans de prison ferme
Un homme originaire de Béziers, dans l'Hérault, qui se faisait passer pour un avocat, a été condamné à 3 ans de prison ferme.
Un homme originaire de Béziers, dans l'Hérault, a été condamné à 3 ans de prison ferme, par le tribunal de Bourgoin-Jallieu, pour s'être fait passer pour un avocat alors qu'il n'en est rien, rapporte France Bleu Isère. L’homme a plaidé devant des tribunaux à Grenoble, en Isère et à Villeurbanne, dans le Rhône, notamment, mais il n’a aucun diplôme réel d’avocat.
On est tout simplement dans "l'illusion", a estimé la procureure lors de son procès. Le prévenu avait soigné les détails, comme dans "la mise en scène d'un film". Elle a cité notamment "les rendez-vous donnés aux clients dans les couloirs de palais de justice" car cela fait prestigieux. Il avait également accroché des diplômes de droit au mur de son bureau à Béziers, dans l'Hérault. Or, il ne les a jamais passés. Et d'ailleurs à la barre lundi, il a eu du mal à se justifier et a invoqué des trous de mémoire.
Condamné 17 fois, notamment pour escroquerie
L'homme âgé alors de 67 ans a été démasqué en mars 2016. Les médailles qu'il porte ont alors interpellé certains magistrats de Bourgoin-Jallieu, en Isère. Il disait être inscrit au barreau de Genève et de Béziers, sauf que, vérifications faites, il n'en est rien. Pendant près de trois ans, à Grenoble, Villeurbanne ou bien encore dans l’Hérault où il vit, le sexagénaire déjà condamné à 17 reprises notamment pour escroquerie a réussi à tromper plusieurs magistrats et avocat mais aussi l'association diocésaine de Montpellier.
Chez lui, à Béziers, les enquêteurs ont notamment découvert une robe d’avocat installée sur un mannequin, un tampon et des papiers à en-tête avec la mention "avocat" et ils ont réussi à prouver que l'homme a reçu 11 000 euros en liquide de différents clients. Son épouse, entendue lors de l’enquête, confie avoir assisté à certaines de ses plaidoiries et a précisé qu'il est l'avocat des pauvres.
"Certes, il a menti, mais il a travaillé et en a aidé certains" affirme son défenseur. Pour la représentante du barreau de Bourgoin-Jallieu, Adélaïde Freire-Marques, au contraire, l'homme "a terni la profession".
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