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Vidéo Affaire Tarnac : le procès-verbal D104, une pièce centrale truffée d'erreurs

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Envoyé spécial. Affaire Tarnac : le procès verbal D104, une pièce centrale truffée d'erreurs
Envoyé spécial. Affaire Tarnac : le procès verbal D104, une pièce centrale truffée d'erreurs Envoyé spécial. Affaire Tarnac : le procès verbal D104, une pièce centrale truffée d'erreurs
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Dans le dossier de l'accusation à l'encontre de Julien Coupat pour "dégradation" (la qualification de terrorisme ayant été abandonnée), la pièce centrale est truffée d'erreurs. Les policiers ont rédigé un procès-verbal déconcertant. "Envoyé spécial" revient sur ses incohérences dans cet extrait d'une enquête diffusée le 8 mars 2018.

Le procès de l'affaire Tarnac s'ouvre le 13 mars. Julien Coupat, 43 ans, surveillé par le renseignement français pour ses activités militantes, est accusé d'avoir saboté une ligne TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à Dhuisy (Seine-et-Marne). Mais dans le dossier de l'accusation pour "dégradation" (la qualification de terrorisme a été abandonnée), la pièce centrale est truffée d'erreurs. Les policiers ont en effet rédigé un procès-verbal déconcertant. "Envoyé spécial" revient sur ses incohérences.

Une filature reconstituée depuis un ordinateur ?

Alors que Julien Coupat est depuis des mois photographié par les services de renseignement dès qu'il sort acheter une baguette de pain, cette nuit-là, il est officiellement suivi par 12 véhicules et 18 policiers, mais il n’y a aucune photo. De nombreuses erreurs dans le texte du rapport (un pont confondu avec un tunnel comme sur un célèbre site de cartographie, une route D 221 qui n'existe pas, des invraisemblances dans le parcours attribué à Coupat) laissent imaginer que la filature a pu être reconstituée depuis un ordinateur, après coup.

"Un PV sans doute faux, mais des faits peut-être vrais", selon un enquêteur

Les policiers auraient-ils inventé leur présence et celle de l'accusé sur les lieux ? Aucun enquêteur n'a été autorisé à accorder une interview à "Envoyé spécial". La justice reconnaît le procès-verbal D104 comme authentique, mais en off, plusieurs policiers font état d'un "PV imparfait", tout en restant persuadés de l'implication de Julien Coupat et Yildune Lévy. "Un procès verbal sans doute faux, mais des faits peut-être vrais", a même confié l'un d'eux à Tristan Waleckx. "De la haute voltige logique", réagit l'accusé dans cet extrait.

Extrait de "Tarnac : les vérités de Julien Coupat", une interview diffusée dans "Envoyé spécial" le 8 mars 2018.

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