Braquage à Saint-Ouen : faut-il changer la loi sur les sorties accordées aux détenus ?
La question se pose depuis la fusillade, le 5 octobre, entre un policier et deux braqueurs, dont l'un était un détenu en cavale fiché par les services de renseignement. Le policier est toujours entre la vie et la mort.
Le braqueur qui a tiré à bout portant sur le brigadier de 36 ans, lundi 5 octobre, à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis était en cavale. Abattu par les policiers, ce malfaiteur présente le profil d'un multirécidiviste qui n'aurait jamais dû se trouver en liberté.
Wilston Blam, 24 ans, a été condamné à six ans de prison pour vol aggravé en 2013. Il purge sa peine dans un centre pénitentiaire de Réau en Seine-et-Marne. Le détenu est signalé pour sa radicalisation et, en mai dernier, une permission de sortie lui est accordée pour régler des démarches administratives liées à la mort de son père. Mais il ne réintègre pas sa cellule. En cavale, Wilston Blam fait l'objet de deux fiches S de surveillance émises par les services de renseignement.
280 prisonniers en cavale sur plus de 48 000 permissions
À l'Assemblée nationale mardi 6 octobre dans après-midi, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a annoncé qu'elle envisage d'adapter la loi qui encadre les permissions de sortie des détenus. L'an dernier, sur plus de 48 000 permissions de sortie accordées, 280 détenus n'ont pas réintégré leur cellule en temps et en heure.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.