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Christian Ganczarski condamné à 20 ans de réclusion pour l'attaque de surveillants de prison

L'accusé n'a pas manifesté de réaction lorsque le verdict a été prononcé. Il avait présenté ses excuses avant que la cour d'assises spéciale de Paris se retire pour délibérer.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gardiens bloquent l'accès à la prison de Vendin-le-Veil (Nord) le 16 janvier 2018, après l'attaque de Christian Ganczarski contre des surveillants. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

La cour d'asssises spéciale de Paris a retenu le caractère terroriste de son acte. Le jihadiste allemand Christian Ganczarski a été condamné, vendredi 16 juin, à Paris, à vingt ans de réclusion criminelle pour la violente attaque de surveillants en 2018, alors qu'il était détenu à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Il avait "bondi" sur quatre surveillants venus le chercher dans sa cellule au quartier d'isolement de la prison ultra-sécurisée, les frappant à l'aide d'un couteau de cantine et d'une paire de ciseaux solidifiés, et aux cris d'"'Allah Akbar'".

Dans le box, l'accusé de 56 ans, barbe noire fournie et début de calvitie, a écouté attentivement la décision de la cour d'assises spéciale, traduite par une interprète, sans manifester la moindre réaction. Avant que les magistrats professionnels ne se retirent pour délibérer, Christian Ganczarski avait de nouveau présenté ses "excuses" aux quatre gardiens qu'il avait violemment agressés le 11 janvier 2018.

Une interdiction définitive du territoire français

"Je sais que ce n'est pas assez, mais c'est tout ce que je peux faire", avait-il lancé aux surveillants, parties civiles. Ses avocats, Sébastien Bono et Romain Boulet, avaient appelé la cour à faire preuve de "discernement", en écartant la qualification terroriste, tout comme la préméditation et une "volonté de tuer".

Après plus de trois heures de délibéré, la cour a suivi le raisonnement du ministère public sur le caractère terroriste et prémédité de l'attaque, mais est allée bien au-delà des douze ans de prison requis contre l'ancien "haut cadre" d'Al-Qaïda, réclamé par les Etats-Unis. Elle n'a pas assorti cette peine d'une période de sûreté, mais prononcé une interdiction définitive du territoire français pour Christian Ganczarski. "Même si Christian Ganczarski a toujours prétendu avoir perdu le contrôle de ses actes, aucun élément n'accrédite cette explication", a expliqué le président de la cour, Christophe Petiteau.

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