Hérault : "C'est désespérant de devoir gérer des situations aussi ridicules", déclare un maire après une plainte contre des odeurs de crottins de cheval
Un vigneron s'est fait assigner devant la justice par une habitante pour un problème d'odeur.
Une nouvelle histoire de guerre de voisinage sur fond de nuisances liées à l'environnement rural : à Félines-Minervois, village de 500 habitants situé dans l'ouest de l'Hérault, un vigneron possédant deux chevaux a eu la surprise de se faire assigner en justice par sa voisine, à cause de l'odeur de ses bêtes. "C'est désespérant, dans un village rural d'être obligé de gérer des situations aussi ridicules", déclare le maire à France Bleu Hérault.
Les deux paisibles percherons, aujourd'hui à la retraite, se trouvent pendant l'hiver (entre décembre et mars) dans un champ de 5 000 mètres carrés, situé près du village, où ils disposent d'un abri.
Constatation d'huissier
La voisine, anglaise, a fait constater les odeurs de crottins par un huissier, avant de déposer une plainte. Une médiation vient de débuter. Interpellé par la voisine, le maire de Félines-Minervois, Jean-Pierre Pastre, se dit consterné : "C'est désespérant, c'est la campagne !"
Cette situation est spectaculaire, car elle porte en elle-même toutes les difficultés que la société a à choisir où est-ce que les gens vont vivre.
Jean-Pierre Pastre
Le vigneron, propriétaire des chevaux, regrette que des plaintes comme celle-ci aboutissent devant la justice. "On tue une profession", estime-t-il, tout en affirmant avoir reçu le soutien de dizaines de propriétaires de chevaux et d’agriculteurs.
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