Jusqu'à 20 ans de réclusion pour quatre hommes accusés du meurtre de Mathieu Hocquet, un "cold case" relancé 19 ans plus tard
Le 13 juillet 1999, le corps sans vie de Mathieu Hocquet avait été retrouvé, la tête fracassée, dans une impasse longeant une zone artisanale de Vierzon.
Dans son verdict, la cour a été convaincue de la culpabilité des accusés. Des peines allant de 12 à 20 ans de réclusion ont été prononcées vendredi 2 avril aux assises du Cher contre quatre hommes accusés du meurtre du jeune Mathieu Hocquet à Vierzon en 1999, un "cold case" relancé 19 ans plus tard grâce à un renseignement anonyme. Les avocats de la défense n'excluent pas de faire appel.
Poursuivis pour "enlèvement, séquestration et détention arbitraire suivie de mort", ils encouraient la réclusion à perpétuité. Bouchaïb Mohib et Driss Belkhouribchia ont été condamnés à 20 ans de réclusion, Samir Berkani à 18 ans (tous trois se disaient innocents) et Cyril Bourguignon à 12 ans.
La victime retrouvée le 13 juillet 1999 dans une impasse
Les jurés n'ont pas accordé à Cyril Bourguignon le bénéfice d'une loi concernant les repentis et pouvant réduire leur peine. Ce dernier avait reconnu avoir conduit une voiture qui devait servir à enlever la victime.
Le 13 juillet 1999, le corps sans vie de Mathieu Hocquet avait été retrouvé, la tête fracassée, dans une impasse longeant une zone artisanale de Vierzon. L'autopsie avait révélé que le jeune homme avait été massacré, avant de mourir des suites "d'un hématome sous-dural", avait rappelé lundi la présidente Audrey Debeugny.
Un mobile crapuleux
Les enquêteurs avaient dans un premier temps suivi une piste sexuelle, puis locale, mais faute de résultat la justice avait prononcé un non-lieu en 2005. Les quatre accusés, désormais âgés de 41 à 45 ans, ont été arrêtés et mis en examen en 2018, quelques mois après qu'un renseignement anonyme fut parvenu à la police judiciaire d'Orléans.
L'enquête s'est cette fois orientée vers un mobile crapuleux. Au moment des faits, Mathieu Hocquet, alors âgé de 22 ans, travaillait dans une enseigne de restauration rapide de Vierzon et, selon une hypothèse avancée, aurait été attaqué pour récupérer la recette de l'établissement qui l'employait.
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