Dans le Journal du Dimanche, Jean-Jacques Urvoas a déclaré que la justice en France n'a plus de moyens et qu'elle est à bout de souffle.
La justice française est-elle en faillite ? C'est ce que sous-entend le garde des Sceaux dans le JDD. Des milliers de dossiers du sol au plafond : dans le bureau des greffes du tribunal de Bobigny, 10 000 affaires attendent d'être jugées. A Bobigny, il manque 24 juges sur les 124 postes prévus. Pour obtenir un rendez-vous, c'est en moyenne un an d'attente. Dans le deuxième tribunal de France, le manque de moyens est criant.
Une dette de 170 millions d'euros
Il y a deux mois, sur le parvis du tribunal, magistrats, avocats et greffiers dénonçaient en coeur ce manque de moyens. Aujourd'hui dans le JDD Jean-Jacques Urvoas l'admet, la justice est sinistrée, déclarant "le ministère n'a plus les moyens de payer ses factures".
Une justice qui n'arrive plus non plus à payer les experts, traducteurs ou laboratoires qui travaillent pour elle. "Tous ces prestataires privés sont payés au minimum avec 4 mois de retard. L'Etat a une dette de 170 millions d'euros", déplore encore le garde des Sceaux. Il espère obtenir une rallonge budgétaire dans un pays où on dépense pour la justice 61 euros par habitant et par an, contre 114 en Allemagne
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