Narcotrafic à Canteleu : l'ancienne maire Mélanie Boulanger "est détruite", confie son avocat

Le parquet de Bobigny a requis lundi notamment un an de prison avec sursis à l'encontre de Mélanie Boulanger pour complicité de trafic de stupéfiants. Des réquisitions qui "ne sont pas justifiées" affirme son avocat.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Normandie
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Mélanie Boulanger, ancienne maire de Canteleu, le 11 octobre 2021. (XAVIER ORIOT / MAXPPP)

L'ancienne maire de Canteleu Mélanie Boulanger "est détruite, elle a été humiliée, c’est extrêmement dur", confie son avocat maître Arnaud de Saint-Rémy, invité de France Bleu Normandie, alors que se termine son procès mercredi 26 juin. Deux élus de Canteleu (Seine-Maritime) sont jugés devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour trafic de stupéfiants : l’ex-maire de la commune, Mélanie Boulanger, et son ancien adjoint.

Le parquet de Bobigny a requis lundi un an de prison avec sursis à l'encontre de Mélanie Boulanger pour complicité de trafic de stupéfiants, cinq ans d'inéligibilité et 10 000 euros d'amende. Pour son avocat, maître Arnaud de Saint-Rémy, ces réquisitions "ne sont pas justifiées, comme n’est pas justifiée l’accusation de pacte de non-agression qui n’a aucun sens. C’est sorti de l’imagination de l’accusation au dernier moment".

"Elle a été humiliée, c’est extrêmement dur"

Les avocats de la défense ont plaidé mardi. "Au départ, on lui reprochait d’avoir voulu aider les trafiquants contre menue monnaie, on a évidemment rien trouvé à son domicile, ni sur ses comptes bancaires, tout cela est parfaitement limpide", poursuit l'avocat. Mélanie Boulanger a aussi été accusée "d’avoir accepté d’aider les trafiquants pour être élue, elle était la seule candidate à sa réélection, c’est tombé totalement à l’eau, ou encore d’avoir acheté la paix sociale, là encore comme si les trafiquants se substituaient à l’Etat, à l’ordre public, pour pouvoir tenir les rues. Là encore, c’est tombé à l’eau", plaide l'avocat.

L'élue socialiste de 47 ans a démissionné en février de son mandat de maire, qu'elle détenait depuis 2014. Elle dément avoir aidé le clan Meziani, propriétaire présumé du trafic de drogue de la ville normande.

Il confie que sa cliente est "détruite, elle a été humiliée, c’est extrêmement dur. Sa famille est bouleversée, elle est aujourd’hui aidée médicalement, moi j’ai eu très peur pour sa santé. J’ai eu très peur pour sa vie". La décision a été mise en délibéré à l'issue des plaidoiries et son avocat a "bon espoir qu’elle soit relaxée parce que je pense qu’on a véritablement changé la donne dans ce procès et je n’imagine pas devoir faire appel. Mais bien évidemment nous irons jusqu’au bout pour faire la démonstration éclatante de son innocence".

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