Pour éviter la vente aux enchères de ses bijoux, elle lance une alerte à la bombe

Elle tenait vraiment à ses bijoux de famille. Inquiète à l'idée de voir sa joaillerie dispersée aux enchères dans une salle des ventes à Nancy, une quinquagénaire avait déclenché une alerte à la bombe pour empêcher la vente. Pour ce geste désespéré, le tribunal de grande instance de Nancy l'a condamnée, vendredi 7 février, à une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis et 140 heures de travail d'intérêt général.

Un crédit de 1 200 euros à rembourser

Cette mère de trois enfants avait contracté un prêt d'un montant de 1 200 euros auprès du Crédit municipal qu'elle n'était pas parvenue à rembourser. Auxiliaire de vie au chômage depuis octobre 2015, elle avait été contrainte de mettre des bijoux de famille en gage.

Elle avait cru comprendre que ses bijoux devaient être mis en vente dans une salle d'enchères à Nancy. "J'ai voulu empêcher la vente de mes bijoux", a-t-elle concédé à la barre pour expliquer la série d'appels qu'elle a passés à la salle des ventes pour indiquer qu'elle avait déposé des bombes. Le bâtiment avait été évacué, le quartier bouclé et les ventes du jour avaient été annulées.