Procès des ex-employées d'une crèche People & Baby : six et douze mois de sursis requis contre les deux ex-salariées

Les prévenues sont poursuivies pour violences volontaires, physiques et psychologiques, sans incapacité, sur neuf enfants au total au sein de la crèche située à Villeneuve-d'Ascq, dans la banlieue de Lille. La décision est mise en délibéré au 7 octobre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La façade du tribunal de Lille, le 6 août 2024. (ANTOINE BOUREAU / HANS LUCAS / AFP)

Six et 12 mois de prison avec sursis ont été requis lundi 23 septembre contre deux ex-salariées d'une crèche People & Baby jugées à Lille pour des violences sur des enfants. Le parquet a requis six mois de prison avec sursis envers l'ancienne directrice de crèche, 48 ans, poursuivie pour des violences sur trois enfants. Douze mois de prison avec sursis ont été requis envers l'ex-infirmière de 35 ans, accusée de violences sur huit enfants. Le parquet a également demandé au tribunal de décréter une interdiction d'exercer pendant cinq ans pour les deux prévenues.

Les prévenues sont poursuivies pour violences volontaires, physiques et psychologiques, sans incapacité, sur neuf enfants au total au sein de la crèche située à Villeneuve-d'Ascq (Nord). Les parties civiles décrivent des privations de repas, des humiliations, de l'isolement et certains soupçonnent des maltraitances physiques. Le procès s'est déroulé dans la foulée de la sortie du livre Les Ogres de Victor Castanet, une enquête qui dénonce le modèle "low cost" de plusieurs groupes de crèches privées. La décision est mise en délibéré au 7 octobre. 

"Attitudes et gestes inadaptés"

Face à une salle comble en début d'audience, les avocates de la défense avaient demandé le renvoi, dénonçant un "rouleau compresseur médiatique". Le tribunal a décidé de maintenir les débats, estimant qu'il est "temps de juger cette affaire", tout en accordant un huis clos à la demande de parties civiles. "Aujourd'hui, ce n'était pas le procès de People & Baby", a insisté Fatima En-Nih, avocate d'une ex-salariée, infirmière, à l'issue de l'audience : "Il n'était pas question de faire de ces deux-là les fusibles de tout un système dénoncé".

"Ce qui a été pointé, c'est le manque de formation, peut-être la fatigue", a rapporté de son côté Florent Mereau, avocat de parties civiles. Les prévenues "contestent les faits qui leur sont reprochés, a martelé Blandine Lejeune, elles sont dévastées." "Nous avons des enfants qui développent des troubles psychomoteurs, des troubles du comportement, qui se retrouvent avec des retards d'évolution (...) parfois de deux ans", avait précisé avant l'audience l'avocate Alexandre Schmitzberger. Les deux femmes sont soupçonnées d'avoir adopté "des attitudes et gestes inadaptés à la prise en charge d'un enfant en bas âge", a rappelé la cour lundi.

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