Une enquête ouverte sur la gestion financière des centres de santé Cosem
Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur la gestion financière du Cosem, une association regroupant une quinzaine de centres de santé et financée par des fonds publics, a annoncé le parquet de Paris, mardi 9 mai. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).
Fin avril, deux signalements avaient été adressés à la justice dans cette affaire, selon les informations de la cellule investigation de Radio France. lls portaient sur des suspicions de fraude, d'abus de confiance, de prise illégale d'intérêt, d'escroquerie à la Sécurité sociale et de harcèlement moral. Le premier signalement émanait de la Caisse primaire d'assurance-maladie (Cpam) de Paris, et le second d'élus du comité social et économique (CSE) du Cosem. La direction s'était alors refusée à tout commentaire, assurant que l'association s'était "toujours conformée à l'ensemble de ses obligations légales et réglementaires".
Mardi, un porte-parole du Cosem a jugé "normal que la justice fasse son travail". "Nous répondrons à toutes les questions et nous n'avons rien à cacher, a-t-il ajouté. Naturellement, ceux qui s'avisent de salir notre famille auront également à en répondre." L'association de santé à but non lucratif, qui emploie 1 400 salariés, est dirigée depuis 2010 par Daniel Dimermanas, épaulé par ses deux fils. Les élus du CSE leur reprochent de toucher des salaires exorbitants, ainsi que des notes de frais disproportionnées (plus de 285 000 euros pour trois personnes en 2021). Ils sont également soupçonnés d'avoir accordé des emplois fictifs à leurs épouses.
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