Le chauffard qui a tué un policier dans l'Aveyron écroué pour meurtre aggravé
Le conducteur était sous l'emprise du cannabis au moment des faits.
La justice a retenu, dimanche 12 avril, la charge la plus lourde "d'homicide volontaire aggravé" à l'encontre du chauffard qui a tué un policier, dans l'Aveyron. Il a percuté l'agent, vendredi, alors qu'il cherchait à fuir après un excès de vitesse sous l'emprise du cannabis. L'homme a été écroué.
Ce jeune homme de 27 ans, d'abord placé en garde à vue à Rodez, a été déféré dimanche au pôle criminel de l'instruction de Montpellier. Il a été mis en examen "pour homicide volontaire aggravé, aggravé parce que la victime est une personne dépositaire de l'autorité publique", a précisé le procureur de Montpellier, Christophe Barret.
"Aucune trace de freinage"
Le conducteur, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, a été placé sous mandat de dépôt. Le chef d'accusation est encore plus sévère que celui envisagé par le procureur de Rodez, Yves Delpérié, initialement en charge du dossier et qui, samedi, penchait "à titre personnel" en faveur d'une mise en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec circonstances aggravantes". Cette incrimination aurait également conduit le chauffard vers la cour d'assises comme l'homicide volontaire, mais il n'aurait été passible que de vingt ans de réclusion criminelle.
Les premiers éléments de l'enquête sur le drame qui a coûté la vie à Benoît Vautrin, 36 ans, marié et père d'un jeune enfant, ont pesé contre le conducteur du véhicule. Le jeune homme, qui circulait avec un passager, propriétaire du véhicule, avait franchi un contrôle de vitesse à 95 km/h au lieu de 50 km/h à Aubin, près de Decazeville. Il était attendu par une deuxième équipe policière 600 mètres plus loin et avait fait demi-tour pour revenir à vive allure vers le premier groupe de quatre policiers. "Le choc a été extrêmement violent, il n'y a aucune trace de freinage", avait déclaré le procureur de Rodez, vendredi sur place.
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