Le message glaçant de l'ex-femme de Bertrand Cantat
"Le Parisien" diffuse un message audio de Krisztina Rady sur le répondeur de ses parents, six mois avant son suicide. Elle y affirme être victime de violences de la part du chanteur.
La voix est hésitante mais les mots sont sans équivoque. Dans un message audio attribué à Krisztina Rady et diffusé par M6 et Le Parisien mercredi 26 juin, l'ex-femme de Bertrand Cantat affirme être victime de violences de la part de l'ancien chanteur de Noir Désir. Selon le quotidien, ce message a été enregistré en juillet 2009 sur le répondeur de ses parents hongrois, six mois avant son suicide, le 10 janvier 2010.
"Hier j’ai failli y laisser une dent. Il m’a balancé mon téléphone, mes lunettes. Il m’a jeté quelque chose de telle façon que mon coude est totalement tuméfié et, malheureusement, un cartilage s’est même cassé", raconte cette mère de deux enfants dans sa langue natale.
"Bertrand est fou"
Ce document a été traduit du sur la base du livre L’Amour à mort (Ed. L'Archipel) des journalistes Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, paru mercredi. Cet ouvrage revient sur l'affaire Marie Trintignant et Bertrand Cantat, et retrace l'enchaînement fatal qui a conduit à la mort de l'actrice à Vilnius le 26 juillet 2003. Incarcéré en Lituanie, puis en France, le leader du groupe Noir Désir a été libéré quatre ans plus tard pour bonne conduite. Kristina Rady l'a soutenu pendant toute la procédure.
Dans son long message téléphonique, elle affirme n'être victime de violences que depuis la sortie de prison de Bertrand Cantat. Et dépeind le "cauchemar" de ce qu'il "appelle l'amour". Elle parle de fuir, de "débarquer soudainement" chez ses parents avec ses enfants. "J'ose à peine respirer. Je dois disparaître. J'ai déjà plusieurs fois échappé au pire. C'est intenable, les enfants n'en peuvent plus", poursuit-elle. Et encore : "Bertrand est fou. Il fait des choses horribles avec moi, devant sa famille." Elle conclut, de façon presque prémonitoire : "J'espère que vous pourrez encore entendre ma voix. Je ne peux pas m'en sortir saine et sauve."
En novembre 2012, ses parents avaient déjà relayé des éléments de ce message, accusant Bertrand Cantat, dans Paris Match, de "violence" sur leur fille. Le chanteur avait alors engagé une action judiciaire contre le magazine.
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