Meurtre de Philippine à Paris : pourquoi le suspect était-il en liberté ?

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Taha O., soupçonné d'avoir tué Philippine a été interpellé à Genève. Le suspect, déjà connu de la justice, avait été condamné à 7 ans de prison pour un viol commis en 2019 et faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
Meurtre de Philippine à Paris : pourquoi le suspect était-il en liberté ? Taha O., soupçonné d'avoir tué Philippine a été interpellé à Genève. Le suspect, déjà connu de la justice, avait été condamné à 7 ans de prison pour un viol commis en 2019 et faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français. (France 2)
Article rédigé par France 2 - C. Vérove, N. Perez, Y. Amiel, E. Martin, Y. Kadouch
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Taha O., soupçonné d'avoir tué Philippine, a été interpellé à Genève. Le suspect, déjà connu de la justice, avait été condamné à sept ans de prison pour un viol commis en 2019, et faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.

Devant l'université Paris Dauphine, l’émotion laisse place à la colère. "On a une justice qui malheureusement fait mal son travail. Le potentiel criminel était sous OQTF. Il devait quitter notre territoire alors qu’il se baladait tranquillement dans Paris dans le 16e arrondissement", déplore un étudiant. "Ce n’est pas normal de laisser un homme dans la nature qui devait être assigné à domicile", renchérit une élève. L'interrogation est aussi soulevée par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui appelle à faire évoluer l'arsenal juridique.

Sous OQTF

Taha O., le meurtrier présumé de Philippine, devait être expulsé. Interpellé une première fois en 2019 pour viol, il est condamné à sept ans de prison. Il est placé sous OQTF (obligation de quitter le territoire français) à la fin de sa peine.

À sa sortie de prison, en 2024, il est placé en centre de rétention administrative. Dans l'attente de son expulsion, sans document d’identité, les autorités françaises ont sollicité les autorités marocaines plusieurs fois, sans réponse. Le préfet demande alors une quatrième prolongation dans le délai maximal de 90 jours. Le tribunal a refusé, et décidé de sa libération.

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