Guerre au Proche-Orient : le conflit à Gaza "n'a que trop duré" lance Emmanuel Macron à la tribune des Nations unies

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Il dénonce un "scandale pour l'humanité". Invité à s'exprimer à l'Assemblée générale de l'ONU, le président français Emmanuel Macron est largement revenu sur le conflit qui n'a "que trop duré" entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza, qui a laissé l'enclave en ruine et fait des dizaines de milliers de morts depuis octobre 2023. Il n'existe "aucune justification" valable alors que "trop d'innocents sont morts" dans la bande de Gaza, a dénoncé le chef de l'Etat, après avoir réitéré sa condamnation des attaques du 7 octobre en Israël. "Il faut que cette guerre cesse et qu'un cessez-le-feu intervienne au plus vite", a-t-il réclamé. Le président français a aussi appelé le Hezbollah et Israël à la désescalade, après trois jours de bombardements israéliens intenses : "Il ne doit pas, il ne peut pas, y avoir de guerre au Liban". 

Nétanyahou fixe la sécurité du nord d'Israël comme objectif. Le Premier ministre a affirmé mercredi que son pays utiliserait "la force" contre le Hezbollah au Liban jusqu'à ce que soit jugé possible le retour des habitants du nord d'Israël, évacués depuis près d'un an à cause des tirs de roquettes visant cette région frontalière. "Nous infligeons au Hezbollah des coups qu'il ne pouvait pas imaginer, nous le faisons avec force et par des ruses. Je peux vous promettre une chose : nous ne cesserons pas avant qu'ils reviennent chez eux", a déclaré le chef du gouvernement israélien dans une vidéo.

 L'armée israélienne évoque une possible "entrée" terrestre au Liban. Le chef d'état-major de l'armée israélienne dit à des soldats de se préparer à une possible incursion sur le territoire du Liban, alors qu'il assistait à un exercice à la frontière nord, rapporte Tsahal mercredi dans un communiqué. "Vous pouvez entendre les avions ici, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah", a déclaré le général Herzi Halevi à des membres d'une unité de blindés.

 De nouveaux bombardements et 51 morts. Israël mène, pour la troisième journée consécutive, des bombardements sur le territoire libanais mercredi. Selon le ministre libanais de la Santé, 51 personnes ont été tuées mercredi, et plus de 220 blessées L'armée israélienne affirme avoir frappé plus de 280 cibles du Hezbollah, dont 60 cibles liées aux services de renseignement de l'organisation libanaise, qui continue, de son côté, de tirer des missiles vers le territoire israélien.

Plus de 90 000 personnes déplacées. Depuis lundi, l'Organisation internationale pour les migrations, une agence de l'ONU, a enregistré "90 530 nouveaux déplacés" dans le pays, fuyant les frappes intensives de l'armée israélienne. Human Rights Watch a, de son côté, mis en garde contre le "grave risque" que font peser les frappes israéliennes sur les civils au Liban, appelant à une enquête internationale. Selon la diplomatie libanaise, le chiffre serait plus élevé, avec "probablement" 500 000 Libanais ayant dû quitter leur foyer.

Une réunion d'urgence à l'ONU. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir en urgence mercredi, à la demande de la France. Faisant écho à d'autres responsables à travers le monde, le chef de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a dit craindre "une guerre à part entière" et que "le Liban devienne comme Gaza".