Mort de Thomas à Crépol : la maire de Romans-sur-Isère dit avoir porté plainte pour des menaces de mort
La maire LR de Romans-sur-Isère (Drôme), Marie-Hélène Thoraval, a annoncé sur BFMTV, jeudi 30 novembre, avoir déposé plainte la veille pour des menaces de mort. Ce jour-là, l'élue dit avoir reçu deux appels anonymes, "opérés auprès du standard de la mairie", avec un message d'intimidation, lui demandant notamment si elle disposait d'une Kalachnikov et si elle avait des gardes du corps. Ces appels l'insultaient également de "facho", selon ses déclarations à l'AFP. La maire ajoute avoir reçu un message privé sur le réseau social Instagram, dans l'après-midi. "On me prévoyait une décapitation" d'ici un mois, explique-t-elle.
Ces menaces sont intervenues après ses prises de position publiques au lendemain de la mort du jeune Thomas, mortellement blessé en marge d'un bal de village à Crépol (Drôme) dans la nuit de 18 au 19 novembre. Ce drame a suscité des tensions dans la région et notamment à Romans, où ce lycéen de 16 ans étudiait.
Appel à la manifestation après des propos jugés stigmatisants
Après ce décès, Marie-Hélène Thoraval avait notamment appelé sur BFMTV à une "prise de conscience" de l'Etat face à la situation dans les quartiers sensibles du pays, et notamment dans sa ville, en évoquant "un niveau de délinquance, dont on retrouve les racines dans la radicalisation" ou le "trafic de drogue".
Au centre de l'attention depuis la mort de Thomas, les habitants de la cité de la Monnaie, un quartier sensible de Romans, ont appelé à une manifestation samedi au centre-ville pour protester contre ces propos. L'ultradroite a appelé à manifester le même jour à Valence pour demander "Justice pour Thomas" et protester contre les condamnations de militants identitaires pour des violences commises lors d'une démonstration de force à Romans le week-end dernier.
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