Mort de Thomas à Crépol : "Un peu de décence", plaide François Hollande dénonçant la "récupération politique" de la droite et de l'extrême droite
"Un peu de décence", plaide François Hollande, ancien président de la République, sur franceinfo lundi 27 novembre, dénonçant la "récupération politique" de la droite et de l'extrême droite, après la mort de Thomas à Crépol (Drôme) qu'il qualifie de "drame". "Ces jeunes de cité sont venus pour planter des blancs", affirme par exemple le président du RN, Jordan Bardella sur France 2 ce lundi ou une agression qui relève d'un "racisme anti-blancs", assure Eric Ciotti (LR).
"Cette récupération, avant même que les familles aient pu également exprimer leur douleur face à cette tragédie, m'a paru tout à fait indécente", assène François Hollande. Huit jours après le meurtre du jeune Thomas, à Crépol dans la Drôme, 9 personnes sont mises en examen pour "meurtre en bande organisée", "tentatives de meurtre" ou "violences volontaires commises en réunion". Six ont été placées en détention provisoire. Samedi et dimanche, des militants d'ultra-droite se sont rendus dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère (Drôme), car une partie des suspects en sont originaires.
Voir "défiler dans une des rues de nos villes des groupes identitaires, cagoulés, casqués, en tenues paramilitaires, c'est extrêmement grave", s'indigne François Hollande. "Nous sommes dans une République où l'on peut avoir des opinions, les exprimer, mais on ne défile pas avec des moyens quasi-militaires", poursuit l'ex-chef d'Etat.
La visibilité inquiétante des groupuscules d'extrême droite dans les rues
Sans reprendre le terme de "ratonnade", employé notamment par le communiste Fabien Roussel, François Hollande condamne également ces manifestations de militants d'ultra-droite ciblant les jeunes du quartier de la Monnaie. "Ça mérite la sanction la plus élevée, même si on ne peut pas comparer ce qui s'est passé avec la mort d'un jeune à la sortie d'un bal", réagit François Hollande.
L'ancien président de la République exprime son inquiétude, car "ce n'est pas la première fois qu'on voit ces groupes identitaires" défiler dans les rues. Il prend l'exemple de Dublin en Irlande, où des émeutes d'extrême droite ont éclaté après une attaque au couteau jeudi dernier. "Il y a eu un groupe équivalent d'extrême droite, défilant dans la même composition, avec les mêmes tenues, avec les mêmes casques, avec les mêmes matraques", souligne-t-il.
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