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Ce que l'on sait du meurtre d'une institutrice dans une école à Albi

L'enseignante a été attaquée au couteau dans l’enceinte de l'établissement par une femme de 47 ans, déjà connue des services de police.

Article rédigé par franceinfo
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Des véhicules de pompiers sont stationnés devant l'école où une enseignante a été poignardée, à Albi (Tarn), le 4 juillet 2014. (ERIC CABANIS / AFP)

C'est la mère d'un élève qui a porté le coup fatal. Une enseignante est morte poignardée, vendredi 4 juillet, à Albi (Tarn). Les faits se sont déroulés à l’école maternelle Edouard-Herriot, vers 9 heures. L’institutrice a été attaquée, pour des motifs encore inconnus, dans l’enceinte de l’école par une femme de 47 ans déjà connue des services de police. Voici ce que l'on sait de ce drame.

L'enseignante poignardée devant ses élèves

"Ce matin, une maman est arrivée avec un couteau et a poignardé devant les enfants une enseignante âgée de 34 ans pour une raison que l'enquête déterminera", a affirmé le procureur d'Albi, Claude Derens. Selon une source proche de l'enquête, citée par France 3 Midi-Pyrénées, la mère de famille aurait dit à l'institutrice : "Tu as mal parlé à ma fille" avant de lui porter un seul coup de couteau, au thorax.

Citant un témoin, Libération rapporte que l'agresseuse a ensuite dit : "Je l’ai tuée, je l’ai tuée, vous pouvez appeler la police." Elle a été interpellée vingt minutes après avoir pris la fuite. 

Albi : une enseignante meurt poignardée par la mère d'un élève (FRANCK GENAUZEAU, THOMAS PAGA - FRANCE 2)

La victime, institutrice en grande section de maternelle et mère de deux enfants en bas âge, est morte deux heures après avoir reçu le coup fatal. Les élèves et enseignants ont été évacués de l'école dans la matinée.

De possibles "troubles psychiatriques" chez la suspecte

La suspecte "est connue des services de police pour délaissement d’un mineur de 15 ans et non-signalement de disparition de mineur de 15 ans", selon BFMTV. La chaîne d'infos croit savoir qu'au moment de l'attaque, l'auteure présumée des faits criait : "Je ne suis pas une voleuse."  

Benoît Hamon, arrivé sur place en début d'après-midi, a livré quelques éléments supplémentaires sur ce "meurtre" : "C'est un acte odieux (...) [commis] par une femme qui semble être atteinte de troubles psychiatriques importants, mais l'enquête doit en dire plus", a-t-il expliqué. 

Un "drame abominable", pour François Hollande

Dans un communiqué, François Hollande fait part de sa "consternation". "Tous les services de l'Etat sont mobilisés pour prendre en charge les enfants et les personnels qui ont été témoins de ce drame abominable", s'émeut le président de la République.

Benoît Hamon s'est, lui aussi, dit "profondément choqué par ce crime qui endeuille la fin de l'année scolaire. Ce drame confirme la nécessité de lutter contre les violences à l'intérieur et autour de l'école." Il a tenu à préciser que "dans cette école, les relations avec les enfants et les parents étaient bonnes. On ne peut pas réduire, anéantir le travail des enseignants en raison de cet acte odieux."

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