Les fouilles dans l'Yonne près du "cimetière d'Emile Louis" ont pris fin, une douzaine d'objets "potentiellement intéressants" trouvés, selon le procureur

Des fouilles avaient débuté fin septembre à Rouvray, dans le "cimetière d'Emile Louis", le petit bois où plusieurs victimes du tueur en série ont été découvertes.
Article rédigé par franceinfo
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Des fouilles à Rouvray (Yonne), dans le "cimetière d'Emile Louis", le petit bois où plusieurs victimes du tueur en série ont été découvertes, le 24 septembre 2024. (MARION BOISJOT / MAXPPP)

Les fouilles près du "cimetière d'Emile Louis", situé à Rouvray dans l'Yonne, sont terminées depuis jeudi soir, a appris France Inter  vendredi 4 octobre, auprès du procureur d'Auxerre. Une douzaine d'objets "potentiellement intéressants" ont été trouvés, comme une chaussure de femme, un vêtement complet, deux morceaux de tissus, une boîte de médicaments et des emballages dont il reste à déterminer l'origine, rapporte France Bleu Auxerre, qui a également échangé avec le procureur.

Les trois éléments textiles vont être analysés par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), pour tenter de déterminer leur âge, et pour une analyse ADN. Ces analyses sont complexes et vont prendre plusieurs semaines.

"On trouve des choses et on arrête, c'est étonnant quand-même"

Une photo du vêtement sera présentée à la famille de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin pour voir s'ils le reconnaissent. Les fouilles avaient pour objectif de retrouver le reste du corps de cette femme disparue en 1975 et potentielle victime d'Émile Louis. Une partie de son crâne avait été découverte par des chasseurs en 2018 sur le site des fouilles. Un lieu situé à proximité du "cimetière d'Émile Louis", dans lequel les corps de deux de ses victimes avaient été découverts fin 2000.

L'arrêt des fouilles suscite la colère de Pierre Monnoir, président de l'association des handicapés de l'Yonne et lanceur d'alerte dans l'affaire des disparues de l'Yonne. "On trouve des choses et on arrête, c'est étonnant quand-même", déclare-t-il à France Bleu Auxerre. Il estime "cela honteux" pour les familles. "On est encore en train de les torturer. Elles ont eu l'espoir que les choses avancent, et là, on arrête. J'ai un sentiment nauséeux pour les familles."

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