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Meurtres dans l'Essonne : Yoni Palmier à nouveau condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Le "tueur de l'Essonne" était jugé pour quatre assassinats commis entre novembre 2011 et avril 2012. Il avait fait appel, après avoir été condamné en première instance en avril 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Illustration de Yoni Palmier, jugé pour quatre assassinats au palais de justice de Paris, le mercredi 29 mars 2017. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Quatre assassinats au hasard, des aveux mais pas "de compassion ": Yoni Palmier a été à nouveau condamné, mercredi 29 mars, à la réclusion à perpétuité avec une période de vingt-deux ans de sûreté, au terme d'un procès en appel qui a peiné à percer les mystères du "tueur de l'Essonne".

"Prédateur narcissique" revendiquant sa "toute-puissance", ou "homme coupé en deux, hanté par sa solitude" ? L'accusé de 38 ans au passé familial trouble n'aura livré que peu d'explications sur ses motivations et son état d'esprit durant les deux semaines de débats, même s'il a avoué pour la première fois les quatre assassinats commis dans l'Essonne entre novembre 2011 et avril 2012.

Absence de rétention de sûreté

Toutefois, à la différence des assises de l'Essonne lors du premier procès, en avril 2015, la cour d'assises de Paris n'a pas prononcé de rétention de sûreté comme l'avait requis le ministère public en raison de "l'extrême dangerosité" de l'accusé. Ce dispositif rarissime permet le maintien en détention une fois la peine purgée. Il avait été dénoncé par la défense, qui l'avait comparé à "une absence de tout espoir". La rétention de sûreté ne doit pas être confondue avec la période de sûreté, qui est la durée durant laquelle le condamné ne peut pas bénéficier d'un aménagement de peine.

"C'est une voie qui est ouverte, une possibilité pour M. Palmier d'être un jour réintégré, et c'était notre demande principale", s'est satisfait son avocat, Julien Fresnault, après le verdict.

Le jugement, "d'une grande fermeté, va permettre aux victimes de pouvoir enfin faire leur deuil" et de "retrouver une certaine sérénité après toutes ces épreuves", a réagi Frank Natali, avocat d'une des parties civiles, soulignant que l'absence de rétention de sûreté "ne risquerait pas de changer grand-chose sur le plan pratique dans la situation de M. Palmier, qui sera rééxaminé psychiatriquement" avant toute possibilité de réintégration.

Quatre meurtres par arme à feu

Les victimes de Yoni Palmier sont au nombre de quatre : une femme de 35 ans tuée d'au moins sept balles à Juvisy-sur-Orge (Essonne) ; un homme de 52 ans abattu d'une balle dans la nuque au même endroit ; un ex-employé de banque âgé de 81 ans à Ris-Orangis ; une femme de 48 ans à Grigny.

Toutes ont été tuées par balles, en particulier par un tir dans la tête, avec la même arme. Et à chaque fois, la même "grosse moto sportive bleue et blanche" aperçue par des témoins dans les heures précédant les crimes, retrouvée dans un box loué au nom de Yoni Palmier, et qui lui a valu le surnom de "tueur à la moto".

Mais il s'agit du seul point commun : les victimes n'avaient aucun lien entre elles. Palmier l'a confirmé au début du procès, il ne "les a pas choisies". Sa seule explication ? Un "ras-le-bol" dû à "une succession d'agressions sur moi", sans plus de détails.

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