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Vidéo Mères infanticides : l'analyse d'une psychologue

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
DLTFTV_MAM_3353611 (Amélie Delloye et Georges Minangoy - France 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

France 3 a rencontré Katy Lorenzo-Regreny, experte auprès de la Cour de cassation, après la découverte de deux corps de nouveau-nés sur la base aérienne de Tours et l'incarcération de leur mère.

Une militaire de 32 ans a été incarcérée après avoir avoué être la mère de deux nouveau-nés dont les cadavres ont été découverts sur la base aérienne 705, à Tours (Indre-et-Loire), mardi 23 juillet. Cette affaire est la douzième de ce genre recensée en France en dix ans. Elle relance les interrogations autour du déni de grossesse et de l'infanticide. Pour y répondre, France 3 a interrogé Katy Lorenzo-Regreny, docteur en psychologie et experte auprès de la Cour de cassation, mardi 30 juillet.

Quel est le profil des mères infanticides ? 

Elles présentent un "manque de confiance en soi" et un "manque d'amour". Elles éprouvent de la "solitude" et ont "besoin de reconnaissance", explique Katy Lorenzo-Regreny. Etre enceinte leur permet de combler ces manques. "Mais dans la réalité, cela n'est plus assumable. Elles peuvent être enceinte mais ne peuvent être mère", résume la psychologue

Pourquoi conservent-elles les corps ? 

"Ce n'est pas parce que la réalité de l'enfant en vie est inacceptable pour elles, qu'il n'est pas tout aussi inacceptable d'imaginer qu'il n'y ait plus rien de cet enfant-là", souligne l'experte.

Peuvent-elles vivre avec ce secret ? 

Quand l'infanticide est révélé, "il faut ensuite assumer cette réalité qu'elles ont niée, mise de côté, mais qu'elles ont gardée dans un placard. Mais là d'un seul coup, tout le monde les regarde et entend des choses d'elles qui leur sont insupportables. Parfois, c'est si douloureux qu'il vaut mieux partir. Elles sont en danger de suicide", avertit Katy Lorenzo-Regreny.

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