MH370 : des crustacés pour déterminer la provenance du débris
Près d’un an et demi après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines, le 8 mars 2014, les analyses du débris retrouvé le 29 juillet sur une plage de la Réunion à environ 3.700 km de la zone présumée du crash, débutent ce mercredi dans un laboratoire militaire de Balma, près de Toulouse.
L’analyse des petits crustacés accrochés au fragment d’aile d’avion qui a été découvert pourrait aider à résoudre le mystère du vol MH370. Malgré leur apparence, ce ne sont ni des coquillages, ni des mollusques. Ce sont des crustacés, appelés des anatifs, qui sont beaucoup plus proches du homard ou de la langouste et qui vont se fixer sur des supports qui dérivent comme les épaves par exemple. Ils s’apparentent aux pouces-pieds que l’on trouve sur nos plages.
Des indications de lieu selon les espèces
Il existe différentes espèces qui vivent dans différents océans. En fonction des espèces identifiées on pourra avoir une idée plus précise de l’endroit d'où provient ce débris et de la zone de crash possible, s'il s'agit bien de celui du Boeing de la Malaysia. En effet, certains de ces anatifs se retrouvent dans des régions tropicales ou subtropicales, d’autres dans des régions avec des eaux plus ou moins froides.
"Si l’analyse montre que ces anatifs ne se développent que dans les eaux froides du sud de l’océan indien on pourra s’orienter plus sur cette zone. S’il s’agit d’espèces plus tropicales, on remontera la zone du crash possible ", explique Dominique Barthélémy, responsable de l’aquariologie au centre Océanopolis de Brest.
Des indications de temps selon l'âge
La taille des crustacés permettra de déterminer leur âge et de dire combien de temps la pièce d'avion a séjourné dans l'eau . Dans les premiers jours de leur vie, ces animaux sont des larves de quelques millimètres qui se développent ensuite et peuvent vivre plusieurs années. "Si on se rend compte que les anatifs ont trois ans ou plus, cela permettra de discriminer la date d’origine de cet objet", explique Dominique Barthélémy.
L’étude de la biodiversité permet d’éclairer les scientifiques. On utilise par exemple de plus en plus les animaux comme traceurs pour permettre de dater des choses. Soit dans des carottes de glace, soit dans des fossiles.
► A LIRE AUSSI | MH370 : ce que pourrait nous apprendre l'analyse du débris
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.