"Mon fils est un héros", témoignent les parents d'Adrien, mort poignardé dans l'Isère au cours d'une bagarre
Adrien est mort alors qu'il voulait défendre un camarade pris à partie, selon ses parents.
Après la mort de leur fils Adrien, 26 ans, poignardé à mort dimanche 29 juillet sur le parking d'une boîte de nuit à Meylan près de Grenoble (Isère), les parents du jeune homme témoignent jeudi 2 août au micro de France Bleu Isère. Bruno et Patricia Perez confient : "Mon fils est un héros."
"Il n'a écouté que son courage pour défendre son camarade et il est mort à sa place", déclare le père d'Adrien.
Dimanche, au moment de quitter les lieux, un ami d'Adrien est pris à partie par trois jeunes. Selon ses parents, c'est pour le défendre qu'Adrien se précipite et se fait poignarder à mort au niveau du cœur.
Adrien est mort pour rien, pour un mot de travers. Et nous, notre vie s'est arrêtée, ce dimanche matin. Sans Adrien, ce ne sera plus jamais pareil
Bruno Perez, père d'Adrienà France Bleu Isère
Révoltée, Patricia Perez dénonce la violence : "Chaque fois qu'il quittait la maison, je lui disais de faire attention. Il me disait 'T'inquiètes, maman, que veux-tu qu'il m'arrive ?' Je ne leur pardonnerai jamais. Hier c'était les autres, aujourd'hui c'est nous. Et demain, qui ? Il y en a marre, je crie ma révolte. J'en appelle à tous les politiques, de tous bords. Faites quelque chose. Regardez, notre pays sombre dans la violence. Il faut arrêter ça. Sauvez nos enfants." Avis partagé par le père du jeune homme : "Il y a une minorité violente et on a l'impression que l'Etat ne fait rien."
Trois mises en examen
Les obsèques d'Adrien seront célébrées vendredi à Grenoble. "On veut qu'il y ait un maximum de monde dans l'église, pour rendre hommage à notre fils. Il ne faut pas qu'on l'oublie", lâche le père.
Les trois agresseurs d'Adrien ont été mis en examen pour meurtre, tentative de meurtre et violences en réunion avec arme. Deux d'entre eux, deux frères de 20 et 19 ans, ont été écroués. Le troisième homme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le parquet de Grenoble a fait appel de cette décision devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble, estimant qu'il devait être écroué lui aussi, au vu du dossier.
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