Mort d'une étudiante à Toulouse : quatre jeunes mis en examen

A Toulouse, les quatre étudiants âgés de 19 à 23 ans, soupçonnés du meurtre d'une étudiante, ont été mis en examen dans la nuit de vendredi soir a précisé le parquet dans un communiqué. Deux hommes ont été mis en examen pour assassinat, trafic de stupéfiants et vol aggravé. Le troisième est poursuivi pour complicité d'assassinat par instigation, trafic de stupéfiants et vol aggravé. Ils ont été écroués. La jeune femme est mise en examen pour trafic de stupéfiants a été placée sous contrôle judiciaire

Les quatres suspects avaient été successivement interpellés depuis mercredi, après la découverte lundi soir du corps d'Éva Bourseau, 23 ans, dans son appartement du centre de Toulouse. La victime reposait en position foetale dans une malle en plastique, en état de décomposition. Inquiète car sans nouvelle, c'est sa mère qui avait appelé la police.

Le scénario de sa mort a commencé à se dessiner à travers les déclarations des suspects, "fluctuantes" a indiqué vendredi le procureur. Une affaire de drogue serait à l'origine du différend mortel. Deux d'entre eux, âgés de 19 et 22 ans, se seraient rendus chez elle dans la nuit du 26 au 27 juillet. Le duo aurait évoqué une dette de 6.000 euros. Ils ont fait "preuve d'un véritable déchaînement, déferlement de violence, marqué par l'usage d'un poing américain et d'un pied de biche ", a déclaré le procureur. 

Ce qui frappe : leur profil, "étudiants en Maths Sup"

Afin de faire croire à une disparition, et donc de faire disapraître le corps, ils se seraient inspiré de la série américaine "Breaking Bad" : ils ont acheté "de l'acide et une malle en polyéthylène afin de plonger le cadavre et de le dissoudre ". Les suspects seraient par la suite revenus tous les jours de la semaine suivante pour nettoyer l'appartement, dérober des objets et vérifier l'état du cadavre.

"Ce qui frappe dans cette affaire, c'est évidemment le profil des personnes mises en causes, qui sont pour les deux principaux, étudiants ou étaient étudiants en Maths Sup ", a déclaré le procureur de Toulouse Pierre-Yves Couilleau. Aucun des quatre suspects n'avait d'antécédent judiciaire.