Nord : les 12 camions des Restos du coeur hors d'usage après des dégradations, deux suspects recherchés
Les 12 camions des Restos du cœur de la métropole lilloise ont été détériorés par deux jeunes hommes et sont désormais inutilisables, rapporte ce dimanche France Bleu Nord. C'est l'antenne de Wattrelos qui a été visée vendredi 1er septembre. Les 12 camions assuraient l'approvisionnement alimentaire de 53 centres des Restos du cœur dans le Nord, soit 40 000 bénéficiaires.
Les deux suspects ont entre 16 et 20 ans. Un peu avant 17 heures vendredi, ils sont parvenus à s'introduire sur le site de l'association. Sur place ils ne volent rien mais dégradent les véhicules, à visages découverts, pendant deux heures, pavés à la main. Résultat : vitres brisées, pneus crevés, intérieur rempli de mousse d'extincteur ou encore de liquide inflammable.
"300 à 400 000 euros" de dégâts
Après avoir saccagé les véhicules, les deux individus, toujours recherchés, ont ensuite tenté de s'en prendre aux locaux des Restos. C'est le déclenchement de l'alarme qui les fait fuir avant l'arrivée des forces de l'ordre.
Pour Thierry Sarrazin, le président des Restos du Coeur de la région lilloise, réparer et remplacer toute sa flotte de véhicules va être financièrement très compliqué : "Nous avons un poids lourd qui est un camion qui a 30 ans, je pense que trouver un pare-brise et des vitres latérales pour un camion qui a 30 ans, c'est un peu mission impossible", constate-t-il. Le président chiffre les dégâts et le remplacement des camions à "300 000 voire 400 000 euros".
Une cellule de crise mise en place
De son côté, Dominique Baert, maire de Wattrelos a réagi ce dimanche sur franceinfo : "Consternation, colère et incompréhension face un acte aussi idiot que stupide", a-t-il déclaré. Et ces deux questions : "Pourquoi est-on capable de faire un tel acte ?" et "pourquoi s'en prendre à quelque chose d'aussi utile aux personnes les plus en difficulté ?"
Pour le maire de Wattrelos, il faut désormais "faire un inventaire assez précis". Il ajoute : "Il y a une cellule de crise qui se réunit pour évaluer les coûts et les urgences". Mais Dominique Baert tient surtout à adresser aux bénévoles un message "de soutien et de détermination" pour les inviter à "ne pas baisser les bras". "C'est un très mauvais signal adressé dans cette rentrée à celles et ceux dans le besoin", mais le maire l'assure : la Ville "sera de leur côté pour faire tout ce qu'on peut".
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