Mort de Shanon dans l'Oise : environ 300 personnes aux obsèques de l'adolescente, décédée après un viol

Des amis de l'adolescente lui ont rendu hommage mardi, dans l'église de Cauffry.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Environ 300 personnes se sont réunies à Cauffry (Oise) pour les obsèques de Shanon, le 9 avril 2024. (CAPTURE GOOGLE MAPS)

Quelque 300 personnes se sont réunies à Cauffry (Oise), mardi 9 avril, pour les obsèques de Shanon, adolescente de 13 ans morte fin mars à 13 ans, trois semaines après avoir été hospitalisée à la suite d'un viol. Un peu plus de 20 proches et élèves du collège où était scolarisée Shanon ont pris place à l'intérieur de l'église de Cauffry à 15 heures, tandis qu'une centaine de personnes sont restées à l'extérieur, où la cérémonie a été retransmise par sonorisation.

Shanon "faisait toujours rire les gens", se souvient Kayline, 13 ans, qui la voyait comme sa "meilleure amie". "Elle dansait dans les couloirs, elle chantait", ajoute-t-elle, un léger sourire aux lèvres. Elle était "toujours gentille et souriante", se souvient Brandon, 12 ans, qui était dans sa classe. "Ce mercredi 6 mars 2024, à 16h20, le téléphone sonne et j'entends la voix paniquée de ta sœur de cœur qui me dit : 'Viens tout de suite, Shanon a fait un malaise'", a relaté la mère de Shanon au début de la cérémonie. Elle n'a fait aucune mention des circonstances ayant entouré la mort de l'adolescente, encore floues dans l'attente du rapport d'autopsie.

Trois jeunes mis en examen

Ce jour-là, Shanon passait l'après-midi chez l'une de ses meilleures amies, âgée de 14 ans, quand deux jeunes hommes, âgés de 18 et 19 ans, les ont rejointes, "contactés sur les réseaux sociaux", selon Frédéric Le Bonnois, avocat de la famille de Shanon. Cette dernière a alors été violée, puis a été hospitalisée dans un état grave, avec pronostic vital engagé, selon le procureur de Senlis, Loïc Abrial.

Le principal suspect, mis en examen pour "viol commis sur un mineur de 15 ans par un majeur avec différence d'âge d'au moins 5 ans", nie toute "violence" ou "contrainte", a assuré la semaine dernière son avocate, Caty Richard. A l'inverse, Frédéric Le Bonnois a lui souligné que la victime avait été violée et "peut-être victime d'un acte de barbarie", puisqu'en arrêt cardio-respiratoire.

A l'hôpital, "elle n'a jamais recouvré ses esprits, elle est restée dans le coma" jusqu'à son décès le 27 mars, a précisé l'avocat. L'autre jeune homme et l'amie de la victime ont eux été mis en examen pour non-empêchement de ce crime. Aucun n'a d'antécédent judiciaire.

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