Attaque de la préfecture de police : le récit glaçant du policier qui a stoppé Mickaël Harpon
Le jeune policier, qui a mis fin à la folie meurtrière de Mickaël Harpon à la préfecture de police de Paris jeudi 3 octobre, raconte comment il a eu à faire face à un homme que rien ne pouvait arrêter, à part des balles.
C'est un jeune policier fraîchement sorti de l'école qui a permis de mettre fin à la tuerie à la préfecture de police de Paris. Alors que la clé USB de l'assaillant est toujours en cours d'analyse, France 3 a pu consulter le récit de l'agent qui éclaire les circonstances de l'attaque. "Une collègue qui venait de la cour de la préfecture m'a apostrophé, sanglotante et affolée, raconte ce gardien de la paix qui reste anonyme. Elle a affirmé qu'un terroriste se trouvait dans l'enceinte, armé d'un couteau et qu'il venait de poignarder plusieurs collègues."
Agé de 24 ans, ce policier se trouve au poste de surveillance, sous un porche. Il aperçoit alors l'assaillant.
Il tenait dans sa main droite un couteau de cuisine avec une grande lame pleine de sang. (...) C'est alors que l'assaillant m'a regardé fixement et je lui ai ordonné une première fois à voix haute : 'Police, pose ton arme'.
Le policier qui a stoppé Mickaël Harponaux enquêteurs
Mais Mickaël Harpon poursuit sa progression dans la cour, "doucement" et à "petits pas". Il avait "le bras droit à l'horizontale, la pointe du couteau dirigée vers moi", précise encore le policier. L'assaillant marque alors un temps d'arrêt, mais il s'agit d'une simple accalmie.
"Il a continué sa progression avec détermination"
"Je regardais ses jambes et il s'est soudainement mis à courir dans ma direction", poursuit l'agent. Ce dernier ouvre le feu une première fois et touche l'assaillant au niveau du torse. "Malgré cette blessure, [Mickaël Harpon] a continué sa progression avec détermination." L'agent fait alors le choix de "tirer une seconde fois pour le stopper". Cette fois, l'assaillant s'écroule sur le sol.
Je regardais partout pour savoir si cet homme avait d'éventuels complices dans la cour.
Le policier qui a stoppé Mickaël Harponaux enquêteurs
Quelques jours après l'attaque, le jeune policier contacte alors son ancien instructeur pour lui demander s'il a bien réagi. "Quand on regarde la procédure employée, son attitude et sa réactivité ont été purement et simplement exemplaires", répond à France 3 le commandant Sylvain Birembaut. Ce gardien de la paix recevra la Légion d'honneur. Il a toutefois demandé que la décoration ne lui soit pas remise lors de cérémonie d'hommage à ses quatre collègues victimes de l'attaque, organisée mardi dernier.
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