Fragilisé, Christophe Castaner reste soutenu à la tête de l'État
Christophe Castaner a été entendu mardi 8 octobre par des députés après la tuerie perpétrée par un fonctionnaire radicalisé. Il a reconnu des "dysfonctionnements graves" et a évoqué une quarantaine d'individus radicalisés dans la police et suivis.
Christophe Castaner a entamé mardi 8 octobre une série d'auditions. Il sera entendu jeudi au Sénat et la semaine prochaine par la commission des Lois de l'Assemblée. Cet après-midi, il a été interrogé durant deux heures. Le ministre de l'Intérieur a répondu dans un registre plutôt technique et précis. Il admet des dysfonctionnements sérieux, une faille grave.
"J'ai dit la vérité"
Éric Ciotti (LR) a sonné la charge : "Vos propos hâtifs ont altéré la crédibilité de votre fonction. Est-ce que vous regrettez d'avoir parlé si vite ?" "Je suis intimement convaincu de ce que j'ai dit. J'ai dit la vérité concernant le dossier administratif de l'individu", a répondu le ministre.
Sa parole est écornée. Et ce n'est pas la première fois depuis un an. Il est fragilisé. Édouard Philippe l'a défendu à l'Assemblée nationale. Et Emmanuel Macron l'a soutenu en le laissant seul décorer à titre posthume les victimes de la tuerie à la préfecture de police de Paris. Le chef de l'État ne donnera pas raison à l'opposition et déteste trancher au cœur de la polémique, donc Christophe Castaner gardera son poste.
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