Tuerie à la préfecture de police : la piste terroriste se précise
L'auteur de l'attaque de la préfecture de police de Paris, perpétrée jeudi 3 octobre, était-il radicalisé ? Le parquet antiterroriste, qui s'est saisi du dossier vendredi, doit le déterminer. Plusieurs éléments accréditent cette hypothèse, notamment l'analyse du téléphone portable du meurtrier.
Deux jours après l'attaque qui a coûté la vie à quatre policiers, jeudi 3 octobre, l'émotion est toujours vive devant la préfecture de police de Paris, samedi. Des collègues et des anonymes défilent devant le cahier de condoléances mis à disposition. Depuis vendredi, la piste terroriste se précise, et avec elle le pire scénario pour l'institution policière : celle d'un individu radicalisé dans l'un des principaux services de renseignement français. Mickaël H. était informaticien au sein de la préfecture de police depuis seize ans. Selon le syndicaliste Éric Roman, ses voisins de bureau avaient noté un changement de comportement ces derniers jours.
Des contacts avec la mouvance salafiste
Mais au moins un autre témoignage évoque une radicalisation beaucoup plus ancienne. Un policier en poste à la préfecture affirme que Mickaël H. se serait réjoui des attentats de Charlie Hebdo, en janvier 2015. Ce collègue aurait alerté sa hiérarchie, mais l'informaticien est resté en poste malgré son signalement. Autre question : Mickaël H. a-t-il bénéficié de complicité ? Avait-il informé son épouse, notamment, de ses intentions ? Le matin de l'attaque, il lui écrit qu'il est sur le point de passer à l'acte. "Dieu te jugera", lui répond-elle alors, sans que l'on sache si elle a tenté de le dissuader. L'analyse du téléphone portable de Mickaël H. révèle aussi qu'il aurait eu des contacts avec plusieurs membres de la mouvance salafiste.
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