Deux policiers mis en examen pour "violences volontaires" un an après avoir blessé deux personnes par balles à Stains
Les deux agents, âgés de 28 et 31 ans, ont interdiction d'exercer leur profession sur la voie publique et de porter une arme en attendant les suites de cette procédure judiciaire.
Deux policiers ont été mis en examen en septembre et octobre pour "violences volontaires" et placés sous contrôle judiciaire après avoir grièvement blessé par balles un conducteur et sa passagère à Stains (Seine-Saint-Denis), en août 2021, a annoncé vendredi 7 octobre le parquet de Bobigny à l'AFP, confirmant une information du Bondy Blog. Les mises en examen ont eu lieu les 8 septembre et 3 octobre, a précisé cette source.
Ces deux agents de la brigade anticriminalité (BAC) de Stains, âgés de 28 et 31 ans, ont, dans l'attente des suites de la procédure judiciaire, interdiction d'exercer leur activité professionnelle sur la voie publique et de porter ou de détenir une arme, a ajouté le parquet.
Des blessures au thorax, au bras, au pubis et au dos
Ce rebondissement intervient plus d'un an après une intervention houleuse dans la nuit du 15 au 16 août 2021 vers 1h30 du matin, dont avaient réchappé les deux occupants du véhicule. Les deux policiers avaient tenté de contrôler la voiture sur le boulevard Maxime-Gorki à Stains, mais celle-ci, d'abord immobilisée près des forces de l'ordre, avait fait machine arrière et s'était remise à rouler, avait expliqué une source proche de l'enquête à l'époque des faits.
Une vidéo du média L'Echo des banlieues, massivement partagée sur les réseaux sociaux, montre les deux policiers faire feu à plusieurs reprises en direction de la voiture. Le conducteur avait reçu plusieurs balles au thorax, au bras et au pubis, tandis que sa passagère et compagne, allongée sur la banquette arrière, avait été gravement blessée au dos.
Poursuivi lui aussi pour "refus d'obtempérer" et "violence avec arme", en l'occurrence sa voiture, le conducteur de 37 ans a été condamné en février à deux ans de prison par le tribunal de Bobigny. Il a fait appel de cette décision et sera de nouveau jugé à la cour d'appel de Paris, mardi.
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