Essonne : une escalade de la violence qui inquiète les habitants
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi 24 février l’envoi de renforts à Saint-Chéron et Boussy-Saint-Antoine (Essonne), où des rixes ont couté la vie à deux adolescents en début de semaine. Le département est le plus touché de France par le phénomène des bandes violentes.
L’Essonne est fréquemment le théâtre de violences. Mohammed El Attal, père de famille, donne rendez-vous, mercredi 24 février, aux équipes de France Télévisions dans un parc de Dourdan. Il y a deux ans, son fils y a été frappé par une quinzaine d’adolescents. L’un de ses agresseurs a filmé la scène et l’a partagée sur les réseaux sociaux. "Pour les gamins c’était un spectacle, de voir un enfant se faire lyncher", déplore ce dernier. Son fils a ensuite été agressé une seconde fois. Malgré ses deux plaintes, aucune arrestation n’aurait suivi.
Effectifs de police insuffisants ?
Les bandes violentes sont nombreuses dans l’Essonne, un département vaste, avec des cités coincées entre pavillons et campagne. La croissance démographique a augmenté de 8 % en dix ans, et le nombre de policiers de 3 % sur les quatre dernières années. "Il y a dans notre département de l’Essonne deux fois moins de policiers que sur Paris et la petite couronne, commente Francois Durovray, président du conseil départemental du département. Rien ne le justifie."
Si les bandes ne sont pas nouvelles, la violence est montée d’un cran ces lundi 22 et mardi 23 février. "Avant ce n’était pas comme ça, ça se bagarrait juste", témoigne un habitant de Quincy-sous-Sénart, qui estime plus sage que "les familles s’éloignent d’ici".
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