Info franceinfo La vidéosurveillance algorithmique, expérimentée pendant les JO, va être généralisée par le gouvernement Barnier

Le ministère de l'Intérieur assurait jusqu'ici que l'expérimentation n'irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu'au 31 mars 2025.
Article rédigé par franceinfo
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Une caméra de surveillance à Paris, le 7 septembre 2023. Photo d'illustration. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La vidéosurveillance algorithmique, basée sur l'usage de caméras "intelligentes" qui repèrent seules les situations à risque, expérimentée pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, va être généralisée par le gouvernement de Michel Barnier, selon les informations de franceinfo mercredi 2 octobre.

Ce mardi après-midi, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier a dit souhaiter, au moment d'évoquer les enjeux sécuritaires, une "généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques". Selon les informations de franceinfo, il s'agit de développer l'utilisation de la vidéosurveillance algorithmique.

Cette vidéosurveillance algorithmique a été testée en France dans la cadre de la loi JOP adoptée en avril 2023, pendant les Jeux mais également pour des concerts (Dépêche Mode, Black Eyed Peas, Taylor Swift) ou encore pour Roland-Garros. Elle consiste en des logiciels associés à des caméras de surveillance pour repérer des événements jugés suspects ou à risque, avant d'alerter en temps réel un opérateur. Pendant les Jeux olympiques, la préfecture de police de Paris avait parlé de 185 caméras fixes mobilisées en région parisienne dans le cadre de ce dispositif pendant les JO.

Le préfet de police de Paris favorable à une généralisation

Jusqu'ici, le ministère de l'Intérieur assurait que l'expérimentation n'irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si dans les faits, le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu'au 31 mars 2025. Pourtant, l'idée désormais à l'étude est de faire rentrer de manière permanente cet usage dans le droit. Une généralisation à laquelle est notamment favorable Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.

Selon les autorités, le bilan de cette expérimentation est positif, même si le dispositif est à améliorer sur la détection d'armes, les départs de feu ou la détection d'objets abandonnés. Le comité d'évaluation des caméras algorithmiques doit remettre un rapport d'ici la fin de l'année. Les associations de défense des libertés, quant à elles, redoutent une surveillance généralisée malgré la ligne rouge jusque-là fixée par le gouvernement : l'utilisation de la reconnaissance faciale.

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