Attaque mortelle à Paris : l'avocat du Conseil démocratique kurde en France évoque "un acte terroriste"

Article rédigé par Louis Boy, Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
L'avocat du Conseil démocratique kurde en France, David Andic (au centre), à Paris le 23 décembre 2022. (VINCENT KOEBEL / ANADOLU AGENCY / AFP)
David Andic a appelé les autorités françaises à prendre en compte ce motif dans l'enquête sur cette attaque qui a fait trois morts et trois blessés, vendredi dans le 10e arrondissement.

Ce qu'il faut savoir

"Nous attendons des autorités françaises que toute la lumière soit faite sur cette affaire." C'est le message lancé vendredi 23 décembre par le Conseil démocratique kurde en France (CDKF), lors d'une conférence de presse organisée après l'attaque survenue quelques heures plus tôt aux abords du centre culturel kurde Ahmet-Kaya à Paris. David Andic, l'avocat du CDKF, a lui qualifié d'acte "terroriste" cette attaque qui a fait trois morts et trois blessés (dont un en urgence absolue). Ce direct est maintenant terminé.

Emmanuel Macron évoque une attaque "odieuse". "Les Kurdes de France ont été la cible d’une odieuse attaque au cœur de Paris", a réagi sur Twitter le président de la République. Emmanuel Macron a également adressé ses "pensées aux victimes, aux personnes qui luttent pour vivre, à leurs familles et proches." A la demande du Président de la République et du ministre de l'Intérieur, des représentants de la communauté kurde seront reçus par le préfet de police de Paris samedi 24 décembre à 10h00, a fait savoir la préfecture dans un communiqué.

Le tireur a voulu "manifestement s'en prendre à des étrangers", affirme Gérald Darmanin. Des policiers et des gendarmes vont être déployés pour "protéger particulièrement, avec des gardes statiques 24h/24, les lieux où se réunit la communauté kurde, mais aussi les emprises diplomatiques turques", pour éviter une éventuelle "réplique", a annoncé Gérald Darmanin, vendredi. Il a précisé que le tireur a "voulu manifestement s'en prendre à des étrangers", mais on ignore s'il visait "spécifiquement les Kurdes".

Des échauffourées entre des manifestants et les forces de l'ordre. La situation s'est tendue après l'attaque qui a fait trois morts et trois blessés dans le 10e arrondissement de Paris, vendredi. Les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui ont en retour lancé des projectiles dans leur direction, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue, a constaté une journaliste de l'AFP. Ces incidents ont débuté lorsque la foule s'est heurtée à un cordon de forces de l'ordre, qui protégeait le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, venu sur place pour faire le point sur l'enquête.

Le suspect est déjà connu de la justice pour une attaque au sabre contre des migrants. Le suspect, âgé de 69 ans, a été placé en garde à vue. Blessé, "en urgence relative, il a été conduit à l'hôpital", a affirmé sur place la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard. Sorti de prison le 12 décembre, il était sous contrôle judiciaire, a appris franceinfo d'une source proche de l'enquête. L'homme avait porté des coups de couteau à un autre individu à son domicile en 2016. Il est également connu pour s'en être pris, en décembre 2021, à une dizaine de migrants à Paris, assénant plusieurs coups aux migrants.