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Paris : la création d'une police municipale votée avec les voix de l'opposition

La mesure était une promesse de campagne d'Anne Hidalgo. Les alliés verts et communistes de la maire de Paris ont voté contre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des agents de surveillance de la mairie de Paris le 19 mars 2020. (HUGO PASSARELLO LUNA / HANS LUCAS / AFP)

Le projet de police municipale parisienne, promesse de la maire Anne Hidalgo aux municipales de 2020, a été adopté (114 voix pour et 30 contre) mercredi 2 juin avec l'appui de l'opposition, mais sans celui des alliés écologistes et communistes de l'édile.

Les premiers policiers municipaux, équipés d'un gilet pare-balles, d'une gazeuse, d'une matraque, de menottes et d'une caméra mais pas d'arme létale, seront opérationnels dès la rentrée de septembre. L'objectif de la mairie est de passer de 3 300 agents aujourd'hui actifs au sein de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) à 5 000 pour les Jeux olympiques de 2024.

Répartis dans 17 divisions d'arrondissement, les policiers parisiens pourront verbaliser dépôts sauvages, épanchements d'urine, jets de mégots, nuisances sonores, déjections canines, stationnements gênants ou encore débords de terrasses.

Anne Hidalgo, qui s'était ralliée à cette idée en 2019, un an avant d'être réélue, a salué une "décision historique" alors que la police municipale est "partout ailleurs en France une évidence du quotidien". C'est la promulgation fin mai de la loi "sécurité globale", même partiellement censurée, qui a permis à la municipalité parisienne de se doter de sa propre police.

Le projet défendu par l'adjoint à la sécurité, Nicolas Nordman, "ne répondra pas aux problèmes de sécurité publique", a pour sa part expliqué Fatoumata Koné, la tête de file d'Europe-Ecologie les Verts, qui dénonce le "transfert de compétences de l'Etat vers les collectivités territoriales" sans "les moyens financiers ou assiettes fiscales". S'ils ont voté en faveur du projet, les élus de droite ont également émis des critiques. "Un policier sans arme, c'est une cible", a ainsi estimé la députée Brigitte Kuster (Les Républicains).

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