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Paris : le policier mis en examen pour avoir tué un automobiliste dans une course-poursuite affirme ne pas avoir entendu les ordres de sa hiérarchie

La salle de commandement de la Préfecture de police aurait donné l'ordre au policier d'abandonner la poursuite. En garde à vue, celui-ci a affirmé ne pas l'avoir reçu. Il a été mis en examen jeudi soir avec interdiction d'exercer sa fonction.

Article rédigé par franceinfo
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Un jeune policier parisien a été mis en examen et interdit d'exercer sa fonction après avoir tué un automobiliste lors d'une course-poursuite (photo d'illustration). (VALERY HACHE / AFP)

Lors de sa garde à vue, le policier mis en examen pour avoir tué un automobiliste mardi 14 août à Paris a affirmé ne pas avoir entendu sur sa radio les ordres de sa salle de commandement qui lui demandait pourtant d'abandonner la course-poursuite, a appris vendredi 16 août franceinfo de source proche de l'enquête.

Mis en examen jeudi soir et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer sa fonction de gardien de la paix, il a toutefois "assumé" ses actes lors de cette intervention, a-t-on appris de même source.

Le policier assure avoir entendu "un cri" et a tiré

En prenant la fuite, le chauffard mettait la vie d'autres personnes en danger, a expliqué le policier au cours de sa garde à vue. C'est pourquoi il a obligé le conducteur d'un scooter à le prendre à l'arrière et à poursuivre cette voiture dans Paris.

Quand le véhicule, bloqué par la circulation rue Condorcet (9e arrondissement), a brusquement fait marche arrière en direction du scooter, le policier était déjà à pied mais il pensait que le conducteur du scooter allait se faire percuter. En réalité, ce dernier était déjà à l'abri, mais il ne l'avait pas vu, a-t-il assuré.

Le gardien de la paix a également expliqué avoir entendu "un cri" au moment où la voiture reculait. Il a alors aussitôt tiré sur le chauffard, entraînant sa mort quelques minutes plus tard.

Invité de franceinfo ce vendredi, Me Laurent-Franck Lienard a affirmé que son client avait agi "dans le cadre de la légitime défense".

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