: Vidéo Police : le "business" de l'outrage à agents
Les contrôles de police se passent souvent dans un climat de tension et les outrages à agents peuvent fuser rapidement. Les policiers peuvent ensuite porter plainte, car c'est un délit. Sauf qu'un business autour de ce délit est actuellement dénoncé par des avocats.
"Certains policiers viennent arrondir leur fin de mois en demandant des dommages et intérêts", assure Émilie Berengier, avocate pénaliste. Un rapport de l'Inspection générale rendu fin 2013 dénonçait déjà cette pratique. "Le rapport parle d'habitués. Un policier avait déposé 28 dossiers. Avec a minima 300 euros de dommages et intérêts, ça commence à faire beaucoup", souligne-t-elle.
Des frais de procédure coûteux pour l'État
Les frais d'avocats des agents sont pris en charge par l'administration. Un coût pour l'État de plus de 13 millions d'euros en 2012. Selon un représentant du syndicat Alliance Police, c'est "un procès d'intentions. Ce rapport est ancien et a été émis parce que ça coûtait trop cher à l'administration, pas parce que les faits n'existaient pas."
Il y aurait à Paris cinq cabinets d'avocats spécialisés qui ne traitent que de ces délits d'outrage et de rébellion à agents. Selon les chiffres du ministère de la Justice, le nombre de plaintes pour outrages déposées par des agents de police est en baisse depuis deux ans. Mais le business des outrages existerait toujours.
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