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Paris : une fonctionnaire de police tuée par un collègue, la police des polices ouvre une enquête

Les faits se sont déroulés au 36 rue du Bastion, au siège de la police judiciaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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La façade du siège de la police judiciaire à Paris, le 29 octobre 2017. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Une fonctionnaire de police a été tuée à Paris par un tir d'arme à feu venant d'un de ses collègues, dimanche 10 mars, a appris franceinfo de source proche du dossier. Les faits se sont déroulés au 36 rue du Bastion, le siège de la police judiciaire, près du palais de justice, dans le 17e arrondissement de la capitale. L'auteur du tir, un adjoint de sécurité, a manipulé son armé et appuyé accidentiellement sur la gâchette, touchant sa collègue en pleine tête.

"C'est une bêtise dramatique", a explique sur franceinfo Jean-Paul Megret, secrétaire national du syndicat indépendant des commissaires de police. "Par jeu ou par bêtise, ils se seraient entraînés à faire des sorties d'arme, ce qui ne se fait jamais ailleurs que dans un stand de tir." Plusieurs témoins auraient assisté à la scène, qui s'est déroulée en fin de service. 

Une enquête confiée à l'IGPN

L'auteur du tir a été placé en garde à vue et son arme a été saisie, a rapporté une source syndicale. Le parquet de Paris a confirmé à franceinfo avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Ce sont les enquêteurs de la "police des polices" qui vont devoir faire la lumière sur les conditions de ce tir et du décès de la fonctionnaire de police, une femme d'une vingtaine d'années qui faisait partie de l'unité de surveillance du tribunal de grande instance de Paris, selon le syndicat Unité SGP Police FO.

Une cellule de soutien psychologique a été mise en place dès ce dimanche soir "pour essayer de faire parler les proches de la victime et de l'auteur". Elle prendra également en charge d'autres collègues de la direction et de ce service. Les principes de sécurité seront aussi rappelés à l'ensemble des policiers. "Il faut systématiquement expliquer qu'on a un certain nombre de principes", assure Jean-Paul Megret. "Ils sont trop tatillons pour certains mais il est indispensable de les suivre, même si on a l'impression de bien maîtriser l'arme dont on est doté."

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