"Rien à voir avec le trafic de drogue" : le père du jeune d'origine tchétchène agressé à Dijon il y a une semaine appelle au calme
L'agression du jeune homme est le point de départ des violences survenues à Dijon. Le père raconte à franceinfo être choqué et dépassé par les événements. Il lance un appel au calme.
Le calme est revenu dans la nuit du mardi 16 et du mercredi 17 juin à Dijon. La capitale bourguignonne a connu plusieurs nuits de violences, en particulier dans le quartier des Grésilles. Laurent Nuñez, sécrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, s'est rendu sur place mardi. Il a assuré que l’État allait faire preuve de fermeté mais il a annulé la rencontre prévue avec la population.Tout est partie de l'agression d'un jeune homme d'origine tchétchène il y a une semaine.
C’est un père traumatisé qui a accepté de témoigner, Zelikhman, âgé de 49 ans, raconte l'agression de son fils, 19 ans, venu au secours d'un ami molesté dans un bar à chicha pour des histoires de regards noirs, une dispute futile qui a dégénéré. "Mon fils a été tabassé violemment et a reçu un coup de crosse de pistolet sur la tête, sur le dos", raconte-t-il. "Rien à voir avec le trafic de drogue", assure le père de famille qui décrit son fils comme un sportif, "quelqu'un de correct, de bien et qui aime la vie".
"Nous avons été dépassés"
C'est alors que l'histoire s'emballe. Tout est parti des réseaux sociaux. "Nous avons été dépassés", poursuit Zelikhman : "Personne n'a demandé de venir, les gens sont venus spontanément de partout. Ce qu'on a compris, c'est que leur but était de régler les choses avec les trafiquants."
Aujourd'hui, la famille vit très mal la situation. "Je suis fatigué, mes enfants sont choqués et traumatisés, explique le père de famille. Les choses se calment, on est dans une situation difficile, délicate." Zelikhman qui lance un appel au calme et qui espère que la justice pourra retrouver les agresseurs de son fils.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.