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Un agent de la PJ de Paris sommé de s'expliquer pour des excès de vitesse le soir du 13 novembre 2015

Depuis quelques jours, la préfecture de police a décidé de faire payer des amendes à ses fonctionnaires qui ne respecteraient pas le Code de la route. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Une voiture de police, à Paris, le 18 août 2016. (MAXPPP)

Cette note de la préfecture de police de Paris, demandant à ses agents de payer leurs amendes lorsqu'ils enfreignent le Code de la route lorsqu'ils sont en service, continue de faire des remous au sein de l'institution parisienne. Et provoque parfois des situations ubuesques.

Un fonctionnaire de la PJ de Paris a ainsi été sommé de s'expliquer à propos d'un excès de vitesse survenu le 13 novembre 2015 à 22h30, soit une heure après le début des attentats de Paris, à un moment où tous les services de police étaient mobilisés. C'est le porte-parole du syndicat de police SGP-FO, Nicolas Comte, qui a rapporté l'anecdote sur Twitter. 

"Des procédures bêtes et méchantes"

Interrogé par franceinfo, le syndicaliste assure que l'agent auteur de l'excès de vitesse "se rendait sur les lieux" d'une zone d'intervention en rapport avec les attentats. Nicolas Comte voit dans cette affaire "l'application de procédures bêtes et méchantes qui sont totalement déconnectées de la réalité du métier".

Le document à l'origine de cette demande est une note datée du 24 août émanant du directeur de cabinet du préfet de police. La préfecture de police y "constate une augmentation significative de plus de 49% du nombre d'infractions au Code de la route commises lors de l'utilisation des véhicules de service" et affirme que "pour les infractions les plus graves (feux rouges, excès de vitesse et stationnements gênants, par exemple), les fonctionnaires conduisant les véhicules de service doivent être invités à régler le montant des contraventions".

Contactée par franceinfo, la préfecture de police s'est refusée à tout commentaire quant à l'affaire de l'agent flashé le soir du 13 novembre. Une source proche du dossier assure cependant que "les cas d'urgence avérés ne sont pas concernés par cette note".

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