Un appel à témoins lancé par l'avocat de l'homme qui a fait un malaise pendant une interpellation de police à Paris
Cedric avait fait un malaise cardiaque lors de son interpellation vendredi à Paris, il est samedi entre la vie et la mort.
Cédric, l'homme qui a fait un malaise cardiaque vendredi 3 janvier à Paris, pendant une interpellation de police, se trouve toujours samedi entre la vie et la mort à l'hôpital Georges Pompidou, a appris franceinfo auprès de l'avocat qui représente sa famille, Maitre Arié Alimi. Aucune plainte n'a pour l'instant été déposée mais ce dernier lance un appel à témoins "dans la mesure où se sont peut-être des policiers qui sont à l'origine de cet accident cardiaque", a-t-il indiqué.
La scène s'est déroulée vendredi 3 janvier, entre 9h40 et 10h10, à l'angle de l'avenue de Suffren et du Quai Branly à Paris.
Maitre Arié Alimià franceinfo
"Pendant ce contrôle de police, le cerveau de Cédric n'a plus été suffisamment oxygéné pendant plusieurs minutes et il y a plusieurs raisons possibles, a-t-il expliqué, il a peut-être fait l'objet d'un geste technique, comme on dit dans le jargon policier, une clé d'étranglement, un plaquage ventrale ou d'autres gestes qui mènent souvent à l'asphyxie. C'est une hypothèse, rien est certain."
L’IGPN a été saisie
"On essaie de connecter des éléments qui nous permettrons de comprendre pourquoi un homme de 40 ans, père de famille sans histoire, se retrouve entre la vie et la mort, à l'hôpital, après un simple contrôle routier", a-t-il ajouté, précisant que Cédric était un livreur, "sans antécédent judiciaire et auparavant agent de joueurs sportifs."
L'IGPN, l'Inspection générale de la police nationale, a été saisie vendredi pour tenter de comprendre précisément le déroulement des faits. Selon la police, Cédric, le conducteur du scooter, se trouvait au téléphone quand les policiers l'ont arrêté. "Irrespectueux et agressif", selon les forces de l’ordre, ils ont décidé de l'interpeller pour outrage. Victime d'un malaise cardiaque, ils l'ont alors pris en charge avant d'appeler les secours, qui l'ont conduit à l'hôpital.
La version de la police est jugée "relativement étrange" par Maître Arié Alimi, "par rapport aux premiers éléments médicaux obtenus et qui correspondent plutôt à un syndrome d'hypoxie, autrement dit l'arrêt de l'alimentation en oxygène du cerveau".
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